On a trouvé ce beau mot, pour une époque, les Lumières. C'était celle de la raison, c'est-à-dire celle de la pensée tout court, le point de convergence du sujet pensant. Elle reposait sur quelques axiomes. Nous trouvons, à partir de nos impressions, nos idées en nous-mêmes. Nous en débattons avec esprit d'exactitude et de système. Partant des faits, nous découvrirons les secrets du cosmos et pourrons balayer tout préjugé, révolutionner la connaissance et l'histoire.
Les Lumières ont plusieurs centres : la raison, la science, l'humanisme et ses corrélats (éthique, justice). La société doit s'adapter, s'ouvrir, donner la parole au peuple. Même la religion doit contribuer à la rénovation.
La cohérence de la pensée des Lumières est si forte que ses contradictions sont restées enfouies. Pourtant les philosophes de l'époque les avaient anticipées (par exemple le problème de Molyneux). La religion n'est pas démantelée. Ses croyances se perpétuent sous une autre forme : les Lumières remplacent la lumière (divine).
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