La question du pop dans l'art n'est pas réductible au pop'art. Elle embrasse un ensemble de pratiques qui ont recours aux signes culturels et prennent leurs distances avec la volonté d'autonomisation du signe plastique de l'art moderniste. Ces pratiques établissent des équivalences ou des écarts entre des signes, à partir du contexte, du format ou de l'altération du référent. Toute image ne renvoyant qu'à une image qui lui préexiste n'est plus qu'un simulacre. La répétition à l'identique des images et des signes détruit la signification.

Dans cette circulation généralisée et non hiérarchique des signes, on résoud la question de la division de la culture en différents registres; mais le discours est autant frappé d'idéologie que ce contre quoi il s'inscrit.

Toute production culturelle est destinée à devenir signe. Aucun point de vue critique n'est produit. Les relations du signe, de l'objet et du format sont aplaties. Chaque signe est un élément d'une oeuvre, et chaque oeuvre rejoue le langage des signes. De nouvelles permutations proposent de nouveaux récits dans un rapport monstrueux de la culture à elle-même.