La Vierge a été bénie parce que Dieu l'habitait au point de lui ressembler. L'image divine, brisée, flétrie par le péché originel, retrouve en elle un lieu de renaissance. Cette beauté corporelle qu'elle possède au plus haut point la rend semblable à Dieu, non pas comme forme, mais directement comme sceau, empreinte, étreinte. La grâce ruisselle sur son corps, comme une onction pénétrante. Cette beauté-là n'est ni humaine ni humaniste, c'est celle d'une transcoloration, d'un divin qui rayonne dans la région de l'au-delà du visible : le visuel. C'est un exemple pour tout le genre humain.

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Ces tableaux figurent le verbe divin. Ce sont des images de voix, dans le sens où la voix-verbe s'incarne dans l'acte par lequel la Vierge devient féconde. La théologie en permet une figuration lisible.

Cette figure est peinte dans le pinacle du polyptique.