Derrida
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Le cinéma règle le rapport au désir                     Le cinéma règle le rapport au désir
Sources (*) :              
Christian Metz - "Le signifiant imaginaire - Psychanalyse et cinéma", Ed : Union Générale d'Editions, Coll 10/18, 1977, p141

 

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Le spectateur de cinéma hallucine paradoxalement ce qui est vraiment là : les images et les sons du film

   
   
   
                 
                       

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L'état filmique :

- n'est pas hallucinatoire, car la perception est réelle (les images et les sons du film viennent de l'extérieur, le sujet ne peut pas les façonner à son gré);

- est hallucinatoire, car le sujet y voit le réel de son fantasme (emprise de la fiction sur le fantasme du sujet).

Christian Metz parle d'hallucination paradoxale : tendance à confondre des niveaux de réalité distincts. Le sujet tend à percevoir comme vrais les évènements de la fiction, à s'y identifier dans une relation d'objet, en renonçant à l'épreuve de réalité. Comme dans le rêve, Il bloque toute issue motrice. Cela suppose une moindre vigilance de sa part. L'énergie psychique ne se dissipe pas en actions. Il y a surinvestissement de la perception (transfert perceptif) au moment même où le sujet reçoit des impressions extérieures particulièrement denses et organisées. Ce double renforcement rend possible l'impression de réalité produite par le cinéma.

 

 

Un Chien andalou (Luis Bunuel, 1928). Photo © D.R.

 


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