Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Au centre du cinéma, la voix                     Au centre du cinéma, la voix
Sources (*) : Cinéma, art populaire               Cinéma, art populaire
Elfriede Eischenbeck - "Videoflux à ciel ouvert", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 6 septembre 2006

 

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CinéAnalyse : en se pensant pensant le monde

[Le cinéma est un art visuel dont l'axe central n'est pas le regard, mais la voix]

CinéAnalyse : en se pensant pensant le monde
   
   
   
La voix dans les films La voix dans les films
                 
                       

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Sauf rares exceptions, tous les films se construisent autour de la voix - pas seulement de sa sonorité ou de l'amplification dont elle fait l'objet, mais de sa fonction comme fil conducteur. C'est elle qui appelle l'attention, organise le scénario comme l'écoute, structure le discours, fait du film un monde. C'est elle qui gouverne l'image et qui finalement est le cinéma (ou son secret). Le spectateur, pris dans un jeu pulsionnel, est pratiquement forcé de s'y identifier.

Pourtant le film reste dualiste. La voix ne coïncide pas avec le corps, elle en est coupée. Quelle que soit la sophistication de la bande-son (et parfois justement à cause de cette sophistication), la synchronisation reste un artefact. Coller ensemble ces deux substances hétérogènes que sont l'image et le son reste et restera toujours une tâche impossible. Par une sonorisation aussi "naturelle" que possible, on arrive à rapprocher la voix et l'image dans le temps, mais l'écart restera toujours irréductible dans l'espace.

Le visible ne pouvant jamais être confondu avec l'audible, la synchronisation voix/corps ressemble plus à un trucage ou à un rituel qu'à une véritable reproduction "réaliste". Le monteur joue sur les distorsions : une voix qui rôde entre le dehors et le dedans de l'écran, une voix "in" qui ne provient pas de l'émetteur, une voix "off" qui est ressentie comme centrale, un bruitage qui contredit ou qui supplante les dialogues, des décalages comiques entre l'image et la bande-son (comme chez Tati), etc... On peut jouer sur n'importe quel élément, à condition qu'au final une histoire (vocale en son contenu) vienne guider le spectateur.

 

 

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Propositions

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Le cinéma amplifie l'énergie verbale des acteurs, il lui donne assez de résonance pour qu'elle soit encore perçue par le spectateur

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Le cinéma parlant est dualiste, car il coupe entre le corps et la voix

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Le cinéma révèle la non-coïncidence originelle entre le corps et la voix

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La nouveauté du cinéma parlant est la voix et non la parole, car il y a déjà du discours dans le cinéma muet

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L'aveu initial et final du cinéma parlant est que la coïncidence entre le corps et la voix est impossible

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La notion de bande-son au cinéma fait oublier la voix

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Depuis les débuts du cinéma, la part bruitage/musique a constamment progressé dans la sonorisation au détriment des dialogues

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Au cinéma, le son ponctue l'attention et renforce la perception d'une action

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[Au cinéma, la voix dite off fonctionne comme foyer central de l'image, et l'absence de voix est ressentie comme décentrement]

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Le cinéma tente de faire coïncider la voix et l'image dans le temps (synchronisation), mais pas dans l'espace

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Le comique de Jacques Tati tient à la juxtaposition 1/ de la précision des dialogues et des bruits 2/ de leur décalage, qui révèle la bande-son comme insignifiante

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La synchronisation voix/corps dans l'espace du cinéma ou de la télévision n'est pas symbolique, mais rituelle

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Le cinéma met en jeu les pulsions scopique et invocante : désirs de voir et d'entendre qui entretiennent le manque et la poursuite infinie de l'imaginaire

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Au cinéma, on voit où ça coupe, tandis qu'à la radio, ce qui est séparé n'est pas visible

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Au cinéma, le son est une pâte à modeler qui génère les images

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Une sonorisation naturelle pousse le cinéma dans le sens d'un art réaliste

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La voix du cinéma rôde à la surface de l'écran, ni dehors ni dedans

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[Au cinéma, il y a "voix-je" quand la voix-off du narrateur est si proche du spectateur que celui-ci ne peut pas éviter de s'y identifier]

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Les personnages muets des films parlants sont les dépositaires d'un Grand Secret perdu

 


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