Derrida
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Derrida, le supplément                     Derrida, le supplément
Sources (*) : L'oeuvre ajoute toujours plus               L'oeuvre ajoute toujours plus  
Jacques Derrida - "La vérité en peinture", Ed : Flammarion, 1978, pp 183 et 185 "+R (par-dessus le marché)" Derrida, le musée

La peinture expose l'autre scène qui vient en plus, par-dessus le marché, à l'envers du texte et de l'image

Derrida, le musée Autres renvois :
   

A propos de Valerio Adami

   
   
Derrida, la musique Derrida, la musique
Derrida, l'image               Derrida, l'image    
La peinture vient en plus                     La peinture vient en plus    

- A. : Valerio Adami aime représenter la musique dans ses tableaux. Mais il la préfère quand on n'en joue pas (Orfeo - 1982, Capriccio -1983), on quand on est sur le point d'en jouer (Musique à la maison -1980), ou quand on la porte en soi-même (Boulez, Hindemith), plutôt que dans le temps où elle envahit l'espace. Certes, il y a des exceptions (Trio - 1994, Moments musicaux - 1976), mais même dans ce cas la musique ne diffuse pas dans l'image. L'image d'Adami trace, dessine et distingue, elle n'est pas vibratoire comme celle de Van Gogh et d'Edvard Munch. Elle ne se laisse pas dissoudre dans ce qu'elle représente. Le musical reste extérieur au dessin, en plus, en-trop. Nombreux sont les peintres du 20ème siècle qui, du cubisme analytique à Paul Klee en passant par Allen Jones ou Matisse (Le cow-boy, 1947), ont laissé la musique envahir le contenu même de l'image. Mais Valerio maintient ses distances à l'égard de l'espace vocal (sous cet angle, il reste un peintre classique). Le sonore doit conserver son extériorité, son hétérogénéité. Dans Elegy for Young lovers (ci-contre, 1975), la musique de l'opéra de Werner Henze n'habite pas l'ensemble du dessin, elle a plutôt l'air de s'inviter artificiellement dans la scène, de sortir d'un tuyau de plomberie].

Jacques Derrida évoque, dans la peinture d'Adami, un "coup de musique" (pp183 et 187). Mais dans le tableau commenté, Noyée (dont il rebaptise le dessin préparatoire Ich), il n'y a pas de référence à la musique. Pourquoi alors "coup de musique"? Sans doute pense-t-il à d'autres tableaux d'Adami qui se réfèrent à la musique, dont Elegy for Young Lovers qu'il reproduit un peu plus loin dans son texte.

 

 

A moins que le thème du poisson, c'est-à-dire du sans-voix, ne lui évoque la musique, ou bien que la musique ne soit typiquement ce qui, dans la peinture, vient en plus (+R, tel est le titre du texte sur Adami).

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