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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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La lamentation | La lamentation | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Exhiber la douleur | Exhiber la douleur | |||||||||||||||
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Groupe du Laocoon, copie en marbre de la deuxième moitié du 1er siècle avant J-C d'un original grec |
Autres renvois : | |||||||||||||||
Article de wikipedia sur le groupe du Laocoon |
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Lessing a consacré en 1763 un célèbre texte sous-titré "Des frontières de la peinture et de la poésie" à cette sculpture, dont l'influence sur l'art occidental a été prodigieuse. Herder, Goethe, Novalis et Schopenhauer l'ont commentée. Parmi les peintres, Titien, William Blake et Max Ernst s'en sont inspirés. Découverte à Rome en 1506, elle a été achetée par le pape et identifiée avec celle dont parle Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle : "Le Laocoon qui se trouve dans la demeure de l'empereur Titus, qu'il faut préférer à toute la peinture et toute la sculpture. D'un seul bloc de pierre les grands artistes Agésandros, Polydoros et Athénodoros de Rhodes réalisèrent Laocoon, ses fils et des noeuds de serpents magnifiques, grâce à l'accord de leur idée". La sculpture retrouvée est probablement une copie ou une adaptation de l'original grec. Elle représente le prêtre troyen Laocoon et ses deux fils attaqués par des serpents, scène décrite aussi dans l'Odyssée et l'Énéide. Selon Lessing, Laocoon ne crie pas. Il étouffe sa douleur. Une belle sculpture ne doit pas être pathétique, car les différents arts sont séparés : le pathos est réservé au théatre ou à la poésie, et la beauté à la sculpture et la peinture. |
L'oeuvre se trouve au musée Pio-Clementino, Vatican. Elle est identifiée avec celle dont parle Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle (XXXVI, 37). Selon lui, elle aurait été réalisée par les artistes Agésandros, Polydoros et Athénodoros de Rhodes, au 2ème ou 1er siècle avant J-C. Mais d'autres hypothèses existent.
Texte de Johann Winckelmann. (Extrait des Réflexions sur l'imitation des artistes grecs en sculpture et en peinture, publié en 1755)
"Parmi les traits de perfection les plus frappants qui distinguent les productions des artistes grecs, il y a en un qui mérite une attention particulière, parce qu'on le remarque dans toutes les meilleures statues, et qu'il serait difficile de le rencontrer ailleurs: je veux parler de cette noble simplicité, de cette grandeur tranquille, qu'on admire dans les attitudes et dans les expressions. Comme le fond de l'océan reste calme et immobile pendant que la tempête trouble la surface, de même l'expression qui règne dans une belle figure grecque, peint une âme toujours grande et tranquille au milieu des secousses les plus violentes et des passions les plus terribles." "Ce caractère sublime de grandeur se fait remarquer dans toute sa beauté à travers les expressions touchantes de douleur qui se peignent sur le visage du fameux Laocoon, et dans les mouvements convulsifs de ses membres. La violence de ses tourments est imprimée sur chaque muscle, et semble enfler tous ses nerfs; on la voit surtout exprimée avec une énergie singulière par la contraction de l'abdomen et des parties inférieures du corps; cette expression est si vive, que le spectateur attentif partage une partie des souffrances dont elle est l'image: il n'y a cependant dans l'attitude et la physionomie de cette figure admirable aucun symptôme d'égarement ou de désespoir. On n'y aperçoit pas la moindre apparence de ce cri épouvantable que Virgile fait pousser à Laocoon dans ce moment terrible: l'ouverture de la bouche, trop petite pour exprimer un semblable cri, indique plutôt un soupir arraché par les angoisses de la douleur, mais à demi étouffé, ainsi que Sadolet l'a décrit. Les souffrances du corps et l'élévation de l'âme se peignent dans tous les membres avec une égale énergie, et forment le caractère le plus grand, et le plus sublime contraste qu'on puisse imaginer." "Laocoon souffre, mais comme le Philoctète de Sophocle: son horrible situation déchire le coeur , mais nous inspire en même temps le désir d'être en état d'imiter sa confiance et sa magnanimité dans les malheurs qui peuvent nous arriver." "L'expression d'une âme forte et grande surpasse infiniment l'imitation de ce qu'on appelle la nature choisie. Pour donner au marbre ce caractère de grandeur, l'artiste doit l'avoir dans son âme, et ne peut le tirer que de là. La Grèce présenta souvent dans la même personne l'artiste et le sage, et le Métrodore n'est pas le seul modèle de cette heureuse union. La philosophie prêtait une main secourable aux beaux-arts, animait leurs productions des sentiments les plus nobles, et y soufflait pour ainsi dire, une âme supérieure à celle des mortels ordinaires." "On peut objecter que l'artiste aurait dû couvrir son Laocoon d'une draperie, afin d'observer la décence que semblait exiger son caractère de prêtre; mais par là il aurait caché un grand nombre de beautés, et rendu moins frappante l'expression de la douleur. Bernin nous dit qu'en examinant attentivement cette fameuse statue, il avait observé dans la roideur de la cuisse l'effet que le venin du serpent commençait à produire." "Les attitudes et les mouvements dont la violence, le feu et l'impétuosité sont incompatibles avec cette grandeur calme dont je parle, étaient regardés par les Grecs comme défectueux, et ce défaut s'appellait Parenthyrsis."
Source : JOHANN WINCKELMANN, "Réflexions sur l'imitation des artistes grecs dans la peinture et la sculpture", in Recueil de pièces sur l'art, Genève, Minkoff, 1973, réimpression de l'édition de Paris, 1786 |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Lessing VoixLamentation CV.LAO IVocalSouffranceHM.KQF zi.Laocoon Rang = YLaocoonGenre = A - |
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