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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Erwin Panofsky | Erwin Panofsky | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Erwin Panofsky - "La perspective comme forme symbolique", Ed : Minuit, 1975, | La perspective comme forme symbolique (Erwin Panofsky, 1975) [PFS] |
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Ce texte relativement court (145 pages) publié en 1927 a eu une influence énorme sur l'histoire de l'art. Même si son kantisme sous-jacent est discutable, il continue à nous influencer. La perspective n'est-elle pas la principale découverte des peintres de la Renaissance? N'a-t-elle pas marqué de manière indélébile l'histoire de l'art? Sa mise en cause n'est-elle pas l'événement fondateur de l'art moderne et n'a-t-elle pas, dans une certaine mesure, échoué? Ce texte a suscité d'innombrables commentaires. L'idée qu'une nouvelle perspective, forme symbolique des temps actuels [qu'on pourrait appeler la perspective immédiate] succède à celle décrite par Panofsky, est parfois soutenue.
p7 : La question de la perspective (Introduction par Maria Dalai Emiliani). p37 : La perspective comme forme symbolique. - [(pp37 à 67) Description de la vision perspective. Panofsky défend le point de vue selon lequel la vision humaine est courbe, et que par conséquent la perspectiva artificialis ne peut pas correspondre à la perspectiva naturalis. Elle s'en rapproche toutefois le plus possible, compte tenu de la difficulté techniquer à réaliser une perspective courbe]. - [(pp68 à 93) Ce qu'en savaient les Anciens. Ils théorisaient surtout la scénographie. Leur point central est le centre d'un cercle, et non pas le point de fuite]. - [(pp94 à 159) Conquête progressive du point de fuite global, liée au concept d'infini et à l'effondrement de l'aristotélisme entre 1350 et 1500. Le Nord (empirisme) et le Sud (géométrie) n'y arrivent pas de la même façon]. - [(pp160 à 182). Le triomphe de la perspective peut être interpreté de façon subjectiviste ou objectiviste, mais dans tous les cas, la question du point de vue est discutée en fonction de la meilleure illusion possible ("C'est du sujet que la spatialité reçoit ses déterminations spécifiques"). Distinction sur le point d'où un plafond doit être vu, ou bien entre l'espace proche (Nord) et l'espace en hauteur (Sud). Renvoie à une position subjectiviste (Nord) ou objectiviste (Sud), qui ne change pas le fond (subjectivation du point de vue et objectivation de l'espace). Conclusion (sceptique) sur le remise en question de la perspective]. p183 : Le problème de style dans les arts plastiques. p197 : Le concept de kunstwollen. p222 : Le problème du temps historique. p235 : Contribution au problème de la description d'oeuvres appartenant aux arts plastiques et à celui de l'interprétation de leur contenu.
Panofsky décrit quelque chose qui ressemble à une extraction. Tout se passe comme si on retirait de lespace un point, le point subjectif (appelé aussi point de vue, ou oeil) afin de le purifier. Dès lors que lespace est défait de ce point subjectif, il peut devenir objectif, neutre, transparent, et alors seulement, la surface du tableau prend la qualité dêtre neutre et transparente (une fenêtre ouverte sur le monde). Mais ce processus dextraction est paradoxal, voire contradictoire, comme Panofsky lexplique lui-même : - le but recherché par la perspective artificielle est de reconstituer la vision naturelle. Or celle-ci (selon Panofsky) est courbe. Donc les moyens utilisés entrent en contradiction avec lobjectif recherché. (Même si la vision humaine nétait pas courbe, dautres caractéristiques comme la vision binoculaire, le mouvement ou lhétérogénéité de lespace visuel empêcheraient la reconstitution dune perspective naturelle). - le sujet, sur qui se focalise le point de vue, est en même temps le point focal de la construction et un point exclu de cette même construction. Dans le langage de Panofsky, il est objectivé (car réduit à un oeil unique et immobile). - pour représenter un objet de façon conforme aux règles de la perspective, il faut le séparer de lespace environnant et donc vider celui-ci (lespace). Cette opération se répercute sur lobjet lui-même (construction du point de fuite) qui tend à être intégré dans lespace abstrait et à perdre son contenu. Il ny a donc plus de séparation entre lobjet, doué de propriétés propres, et lespace supposé continu, infini et homogène. - le tableau, qui est lobjet (réel) considéré, est réduit à un plan transparent, supposé invisible. Donc lobjet même de la construction est le lieu théorique du maximum de transparence (perte de la matérialité du tableau) : la visibilité se confond avec linvisibilité. - plus on recherche lillusion la plus adéquate, plus on tombe dans la convention, laquelle est déterminée (entre autres) par des traditions culturelles (vision proche dans le Nord, vision lointaine en Italie, vision oblique). Ainsi la place du sujet na rien de naturel.
---------------------------- Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Sources PanofskyCheminements ZB.PFS YYA.1975.Panofsky.Erwin Rang = ZY_PanofskyGenre = - |
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