Derrida
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 DERRIDEX

Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la loi, le droit                     Derrida, la loi, le droit
Sources (*) : La pensée derridienne : ce qui s'en restitue               La pensée derridienne : ce qui s'en restitue
Pierre Delain - "Les mots de Jacques Derrida", Ed : Guilgal, 2004-2017, Page créée le 3 août 2007

[Derrida, la loi, le droit]

Autres renvois :
   

Derrida, père et fils

   

Derrida, le jugement

   

Derrida, la tora

Derrida, "Il faut"

                 
                       

Dès l'origine, la loi est double (incalculable et calculable) :

 

1 (hétéronomie de la loi - l'incalculable).

La loi est la décision d'un autre, extérieur à ce qu'il instaure. Cette décision peut toujours arriver. Elle se présente comme un coup de force, un événement imprévisible, hors-la-loi, irréductible à la pensée de l'être, irracontable. Le droit qui en résulte est incalculable. Il excède, il disloque, il altère. Il n'a pas d'histoire, de genèse, de dérivation possible : c'est la loi de la loi, qu'on ne peut ni approcher, ni représenter, dont on ne peut pas connaître l'origine, et pourtant qui s'impose, qui s'"enforce", comme on dit en anglais (to enforce the law), dont la légitimité tient à une force interne, performative, mystique, à la fois justifiée et injustifiable. Une loi au-dessus des lois, produite par aucun désir, s'impose comme fantasme intouchable, irréductible, introuvable.

Sa structure est paradoxale et tautologique. Pour séparer le légal de l'illégal - c'est-à-dire pour instaurer la loi, il faut la violence de la loi (l'alliance). Elle ne peut s'instituer, devenir transcendante (un droit ou une justice à venir), que par un acte performatif (passé) dont le succès ou l'échec était imprévisible. Elle s'énonce alors sous forme de décisions, ordres, prescriptions, devient spirituelle.

De là surgit le "il faut" qui est au-delà du droit et dont nous avons à répondre. S'il faut du tout-autre, du juste, s'il faut donner, c'est parce que l'exappropriation humaine implique qu'il faut (ou qu'il faille, car cette loi met en défaut) aussi de la dissémination. Pour faire respecter le secret, la distance, une relation duelle (amicale, amoureuse) ne suffit pas. Il faut aussi le surgissement d'un tiers.

 

2 (un lieu vide, qu'il faut déchiffrer).

Nous sommes soumis à une injonction contradictoire (un double bind) : Je t'ordonne de ne pas venir jusqu'à moi, dit la loi. Cet ordre est antinomique. D'une part la loi est insensée, vide, infiniment étrangère. Elle est folle, comme la langue. Il nous est interdit de la comprendre. Mais d'autre part elle exige de nous que nous la déchiffrions, que chacun de nous s'y ajuste, dans sa singularité irréductible. Elle est comme un titre qui se tient à distance du texte, mais y introduit. Un double mouvement est déclenché, celui de l'auto-immunité : d'une part, comme sujet, pour te protéger, tu dois revenir devant la loi; mais d'autre part, devant la menace de la loi, tu diffères indéfiniment l'arrivée au but.

Pour instaurer la loi, il faut un au-delà de la loi qui prenne la forme politique du souverain. Le souverain affirme son ipséité, il dit "Je peux". La loi humaine ne peut s'instituer qu'en l'excluant (en reconnaissant son droit à l'exception), comme elle exclut Dieu et la bête. Cette structure paradoxale, ontothéologique, survit dans l'Etat moderne. La peur, aujourd'hui comme hier, motive le respect des lois, et aussi leur transgression.

Dans le lieu vide où s'impose la loi de l'hymen, l'étrange loi de la dissémination déconstruit l'ordre symbolique. Le mouvement de l'archi-écriture est inarrêtable.

 

3 (droit positif - calculable).

La loi s'instaure en deux temps : (1) le temps premier, hétéronomique, irracontable et incalculable, dont il est question ci-dessus (2) un second temps d'épiphanie, d'actualisation, où la loi apparaît comme telle. Alors seulement, on peut parler de loi morale.

Un spectre (ou archonte), que nous ne pouvons pas regarder dans les yeux, nous observe et nous surveille. Son droit de regard est absolu, dissymétrique. Nous le respectons. Nous savons qu'il est du côté du discours, du droit et de la norme. Il s'accorde à la vérité, qui est toujours celle du père : la voix de la conscience, porteuse du cogito et du commandement divin, qui agit toujours au présent. En Occident, cette vérité s'ordonne par l'écriture phonétique (voire le trait du dessin). Une logoarchie s'installe (dont une des règles de fonctionnement est l'analogie).

L'archonte préside à la possession, à l'objectivation. Tout ce qui vient en plus (la supplémentarité, le pharmakon), il l'inverse et le transforme en droit positif. Dans cette opération performative, la police et la politique sont toujours impliquées. Dès le commencement, le droit positif (calculable), s'oppose à la justice (incalculable). Le serment qui fonde le droit est trahi, parjuré. Dès que le droit et la justice sont séparés, le pire n'est jamais loin (cf la "solution finale").

Pour préserver l'avenir, il faudrait mettre à mort l'archonte, le porteur de la loi. Mais alors on détruirait aussi la mémoire, l'archive. Il n'y aurait plus d'archive.

 

4 (au-delà de la loi).

(apories)

- d'un côté, la justice est incalculable, mais d'un autre côté, toute décision singulière est l'application d'une règle de droit. Il en résulte que tout appel à la justice est une expérience de l'impossible, une expérience aporétique, celle de l'au-delà du droit dans le droit.

- d'un côté, la justice est un impératif universel, mais d'un autre côté, il ne peut y avoir justice que si on en invente chaque fois la règle, pour chaque situation unique. On aboutit à une expérience impossible, celle d'une justice sans droit, ou justice divine.

- on ne peut pas distinguer entre la violence fondatrice du droit et sa conservation. Une force déconstructive, différantielle, contaminatrice, perdure au coeur du droit. [Ce lieu où la loi du propre n'a plus aucun sens, et qu'il nous faut pourtant garder, Platon l'a nommé khôra].

(supplémentarités).

La supplémentarité insiste. Depuis le commencement, l'autre loi doublait celle du père. Si je vise la vérité (ce qu'un philosophe ne peut pas éviter de faire), je fétichise et je légalise le logos, mais "il faut" aussi que je démystifie la vérité, que je dissémine (cette dissémination qui est aussi la loi du langage). Ainsi la loi est-elle au plus proche, et aussi toute-autre.

Quand Jean-Jacques Rousseau revendique le droit à une fête naturelle et continue, il pointe l'origine sacrée de la loi (la demande de l'autre, l'imploration, la pitié) mais déjà l'excède. Il suffit qu'il se fasse héritier, et c'est une logique de succession et de substitutions qui fait loi.

Qu'y a-t-il au-dessus des lois? Peut-être l'amitié.

 

5 (un autre droit?).

Après la loi de l'humanisme vient la promesse - qui rejoint la loi de la loi. Dépourvue de contenu défini à l'avance, elle obéit à la loi du texte : la disjonction, et répond à la loi de l'autre homme, celle d'une justice messianique (sans messianisme), qui pose des principes, comme celui de l'hospitalité inconditionnelle, pas des règles.

Mais il ne faut pas en rester aux principes. Il est urgent de répondre à l'appel de la justice, de refonder le droit, le transformer, de changer la loi, d'avancer les linéaments d'un nouveau droit (concret), y compris par la lutte, le calcul et la négociation, ce qui ne peut se faire qu'au nom d'un autre "propre de l'homme", qui reste à penser. Avec les nouvelles technologies, c'est tout le champ de l'espace public qu'il faut réélaborer.

La loi du père est aussi celle de Moïse. Derrida s'est donné pour tâche de la briser, tout en restant son héritier (une autre modalité du juif laïque). S'arrêtant devant elle, il respecte le vide du Saint des Saints (on peut en jouir, et contribuer ainsi à la dissémination). Faut-il manger la loi?

 

 

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Propositions

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L'interdiction de la loi n'est pas une contrainte impérative mais une différance : "je t'ordonne de ne pas venir jusqu'à moi"

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Il y a deux sortes de justice : celle qui fait droit (calculable); celle qui ouvre la dissymétrie infinie du rapport à l'autre (incalculabilité messianique du don)

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A l'origine de la loi, rien n'a lieu, rien de nouveau n'arrive, il est impossible de raconter l'événement qui inaugure l'interdit

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Il faut donner, c'est la loi - et il faut rendre compte de cette loi qui oblige à donner

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L'inversion du pharmakon est à l'origine de l'épistémé, du logos et de la soumission à la loi

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Le discours se pose en posant la norme ou la valeur du sens, c'est-à-dire l'élément de la légalité en général

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Dans le rapport à la singularité de l'autre, il y a toujours de la responsabilité, du respect, du secret, et aussi le surgissement d'un tiers qui, en plus, porte l'universalité de la loi

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"Il faut la vérité", c'est la loi - disséminatrice et fétichiste

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La loi de la loi, c'est qu'il ne faut pas approcher, représenter ni pénétrer l'origine de la différance

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La loi de la loi, c'est qu'elle doit être sans histoire, sans genèse, sans origine, sans dérivation possible, elle ne doit donner lieu à aucun récit

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La peur est la passion corrélative de la souveraineté et de l'Etat : elle est ce qui motive le respect des lois, et aussi leur transgression

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L'opération qui revient à faire la loi - fonder, inaugurer, justifier le droit - consiste en un coup de force, une violence performative et interprétative

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La structure fondamentale du droit est tautologique : il se pose en mettant performativement en oeuvre les conventions qui décrètent quelle violence est légale ou illégale

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Paradoxe de la loi : elle n'est infiniment transcendante (à-venir) que dans la mesure où elle dépend au plus près de l'acte performatif (passé) par lequel elle s'institue

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La loi est un rien qui, dans un lieu vide, diffère incessamment l'accès à soi

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Une loi au-dessus des lois (Ananké), produite par aucun désir, rend possible le fantasme d'une autre langue intouchable, irréductible, introuvable : l'intact de l'intact

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En tant que pouvoir de se donner à soi-même sa loi, la démocratie suppose un retour quasi-circulaire sur soi, un "Je peux", une ipséité

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La loi de la promesse est la loi du texte : la disjonction, qui interdit le rassemblement de l'être dans la présence

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Pour instituer la figure humaine et politique du souverain, il faut exclure Dieu et la bête, masquer l'onto-théologie, l'alliance entre ces trois figures au-dessus du droit

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Dans les trois figures de la bête, du criminel et du souverain - chacune hors-la-loi à sa façon, une onto-théologique inquiétante est à l'oeuvre; elle nous fascine, elle nous hante

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Pas de droit sans la force : Il n'est pas de droit qui n'implique en lui-même une force autorisée, qu'il est justifié d'appliquer

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On n'obéit pas aux lois parce qu'elles sont justes, mais parce qu'elles sont lois; c'est le fondement mystique de leur autorité, elles n'en ont point d'autre

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A l'origine du graphein (écriture ou dessin), il s'agit d'observer la loi, d'ordonner par une archive, par la grâce du trait, la vérité à la dette

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Nous sommes, a priori, tenus de répondre devant la loi des préjugés que nous sommes

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En premier lieu, la cause du respect est la loi et non la personne

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Comme le Dieu de Babel, l'oeuvre pleure après la traduction; elle exige que le nom qu'elle donne, intraduisible, soit lu et déchiffré

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La demande de l'autre - muette, infinie, insupportable - n'est pas seulement une imploration, c'est aussi une figure de la loi qui exige la justice

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Une coupure intervient au 17ème siècle dans la tradition logocentrique : on dénonce comme déchéance la non-présence à soi, l'éloignement de la voix et de la vie

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La vérité a pour norme, ordre et loi la présence du présent, soit comme dévoilement de la chose, soit comme accord entre la chose et la représentation

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Dans la société logoarchique, l'analogie est la règle qui soumet le jugement à une loi de supplémentarité

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L'itérabilité transgresse le code ou la loi qu'elle constitue; elle inscrit a priori, de façon irréductible, l'altération dans la répétition

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La dissémination ouvre un lieu où aucune forme de présence n'agraphe plus la trace, où aucun point n'arrête l'écriture au nom de la loi

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L'autre éthique à-venir est "ce qui vient", "ce qui arrive", une hétéronomie où l'autre est ma loi

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"Il faut" la dissémination, car c'est la loi de l'hymen

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Dans sa généralité, l'écriture est assujettie à la loi de l'hymen : écarter la référence

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Axiome de la justice : elle est inconditionnelle et indémontrable, elle engage au-delà du droit, de la norme, du temps

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Loi de la dissémination : tout commence par une doublure

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Par la loi de l'hymen, la théorie derridienne du double prolonge l'inquiétante étrangeté freudienne

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Il n'y a pas de justice sans expérience de l'aporie - car toute décision singulière est l'application d'une règle de droit, tandis que la justice est incalculable

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La langue obéit à deux lois antinomiques : 1/ on ne parle jamais qu'une seule langue 2/ on ne parle jamais une seule langue

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Agir par devoir ou respect de la loi, c'est inventer chaque fois, pour chaque situation unique, la règle et l'exemple de la justice

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La justice est indéconstructible, mais il faut la penser en déconstruction, dans un au-delà du droit qui est excès, disjointure, dislocation

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Il y a quelque chose de pourri au coeur du droit : une contamination différantielle qui ruine les oppositions, une déconstruction à l'oeuvre

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La loi d'auto-immunité, qui diffère indéfiniment l'arrivée au but, est irréductible, invincible et indépassable

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La dissémination est la possibilité de déconstruire l'ordre symbolique dans sa structure générale et dans les formes de la socialité, de la famille et de la culture

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La figure de la loi est hétéronomique, dissymétrique : elle nous regarde comme un spectre à travers un effet de visière où nous nous sentons vus sans pouvoir croiser son regard

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On ne sait pas ce qu'est un spectre : une chose innommable, immaîtrisable, anachronique et secrète, un autre qui délivre l'injonction, fait la loi et nous regarde sans être vu

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L'archonte fait parler un spectre qui ne répondra plus, mais fait la loi

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Tout ce qui touche à la violence du droit est spirituel : un esprit qui se manifeste comme pouvoir, autorité, dictature; qui s'énonce sous forme de décisions, ordres, prescriptions

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Une pensée de la loi - comme intimation qui parle à travers la mémoire - est irréductible à la pensée de l'être

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La loi est fondée sur un événement performatif, une décision de l'autre dans l'indécidable, qui ne peut appartenir à ce qu'elle institue

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Invoquer une règle - qu'elle soit grammaticale, théorique ou juridique - est toujours une opération performative et politique qui implique irréductiblement la police et la loi

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Là où s'achève un concept de l'homme, l'humanité pure de l'autre homme ou de l'homme autre commence comme loi de la loi - promesse messianique sans contenu

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L'hospitalité inconditionnelle (visitation sans invitation) est un principe à maintenir; ce n'est pas un concept politique ou juridique

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La folie de la loi loge dans son auto-hétéronomie : je dois me l'approprier comme une langue, mais elle vient d'ailleurs

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Le parasitage ou le non-sérieux que John L. Austin cherche à exclure des actes performatifs, c'est ce qui constitue la loi même du langage

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La chose qui fait loi est au plus proche, et aussi toute autre - en elle jouit la vérité, comme en la serviette-éponge de Ponge

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Le spectre dispose du droit de regard absolu, il est le droit de regard même

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Tout droit, d'une certaine manière, est droit de regard

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La loi qui préside au "droit de regard" de la photographie est la prise de vue comme possession, objectivation, perspective

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En excédant le calcul, le programme et les règles, l'appel à la justice ouvre à l'avenir, il commande la transformation et la refondation du droit, y compris par le calcul et la négociation

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Pour changer le droit, le faire progresser, il faut mettre en jeu deux pôles irréductibles l'un à l'autre mais indissociables : le concept pur et le processus empirique

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La justice commence avec un parjure : en engageant, avant tout contrat, l'éthique infinie de ma responsabilité pour l'autre, je fais surgir le tiers qui la trahit par le droit

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Quoiqu'en dise Freud, la morale ne naît pas du remords, car pour qu'il y ait remords, il faut que la loi morale ait déjà été là

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La garde de l'archive, qui ordonne la mémoire et anticipe l'à-venir, enjoint aussi de mettre à mort l'archonte et tout ce qui, dans la tradition, porte la loi

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En toute scène d'héritage, une logique de succession et de substitution des personnes et des choses fait loi, où dette, devoir, responsabilité, culpabilité et pardon sont mis en jeu

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La structure de tout sujet se constitue dans la possibilité d'un retour devant la loi

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Pour percer le secret du fondement de la loi, il faudrait à la fois dire sa généralité et la singularité de celui qui s'y rapporte - ce qui est impossible, sauf peut-être par un récit

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Pour Rousseau, la pitié comme loi naturelle, originelle, inexorable, dont toute institution est le supplément et la suppléance, est portée par la voix

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Pour qu'il y ait de l'interdit, il faut supposer un temps d'in-différance, de continuité pure, où la loi apparaît comme naturelle

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Chaque fois qu'on se réfère aux droits de l'homme au-delà de la souveraineté de l'Etat-Nation, c'est au nom d'un "propre de l'homme" promis à une pensée qui ne se pense pas encore

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Dans la question du droit de regard et de notre place par rapport aux télépouvoirs, il y va d'une nouvelle éthique et d'un nouveau droit

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La publication sur le web oblige à réélaborer tout le champ de l'espace public de l'édition et du droit

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Une amitié au-dessus des lois, au-delà du principe politique, ne répondrait plus devant aucune autre instance qu'elle-même, elle se placerait au-dessus de la justice

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Intituler un texte est un événement, un coup de force qui lui donne sa loi et en fait une institution

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Le nom Khôra en appelle à un X où la loi du propre n'a plus aucun sens, et qu'il faut garder, qu'il nous faut lui garder

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Le jour messianique où elle n'appartiendra plus à l'histoire, la justice sera soustraite à la vengeance et au droit

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Sous le texte de l'alliance, sous la pierre du temple, sous la tente du Tabernacle, le propre du Juif est un espace vide qui lui est infiniment étranger : la loi

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Dans le rapport à la loi comme dans le rapport sexuel, le Tabernacle reste vide et la dissémination fatale

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Se référer à Dieu, c'est en appeler à la singularité irréductible de chaque situation : une justice sans droit

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Jacques Derrida a toujours associé les concepts d'écriture et de différance à la brisure de la loi de Moïse

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Le rationalisme ressemble à un système de protection contre le nom singulier de Dieu - cette violence originaire qui impose l'alliance là où il n'y a pas encore de lois

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A Jérusalem comme dans les villes refuges, l'adresse à-Dieu exige plus qu'un accueil, une hospitalité qui soit aussi loi de justice effective, au-delà du droit dans le droit

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Jacques Derrida a inauguré une autre modalité du juif laïque : celle des Tables brisées

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"Manger la loi écrite" est la figure biblique où l'écriture se garde en s'effaçant, où sa trace séparée de la chair remplit la bouche

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S'il fallait tirer un enseignement du "pire" (la "solution finale"), ce serait pour juger de la complicité des discours qui séparent radicalement le droit et la justice

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