Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
Thierry de Duve                     Thierry de Duve
Sources (*) :                
Thierry de Duve - "Au nom de l'art (Pour une archéologie de la modernité)", Ed : Minuit, 1989,

Au nom de l'art, par Thierry de Duve (1989) [NA]

   
   
   
                 
                       

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Table

TABLE DES MATIÈRES

p9 : L'art était un nom propre

p67 : Kant (d')après Duchamp

- p67 : Paradoxe

- p77 : Paradigme

- p103 : Parabole

p107 : Fais n'importe quoi

 

 

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Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :

 

["Fais n'importe quoi!" est la maxime de l'art moderne et contemporain - et de la modernité en général]

[Le seul statut théorique de l'art, c'est que c'est un nom propre]

L'art d'avant-garde, symbole d'un consensus impossible et symptôme d'un dissentiment inévitable, est un procès d'incorporation de l'hétéronomie

Le concept d'art est indécidable

L'art moderne commence quand l'art devient le nom d'une qualité indicible qui n'obéit plus à aucune règle pré-établie

Axiome de l'art contemporain : "Tout homme ou toute femme a le droit de produire esthétiquement des jugements artistiques"

L'art n'est pas de l'ordre du voir ni du savoir, mais de l'ordre du jugement

L'essence de l'art est de contenir ses propres limites, qu'il repousse toujours

Le postmoderne, règne du n'importe quoi, est la vengeance de la loi : "Fais n'importe quoi pourvu que ça marche!"

La modernité est cette période de l'histoire occidentale pour laquelle l'art est un nom propre qui désigne autant l'art que l'anti-art

Est de l'art ce que nous désignons sous ce nom

Maxime de l'art contemporain : "Fais n'importe quoi"

L'art moderne se donne des finalités (l'art pour l'art, la politique, l'esthétique ou l'éthique) qui masquent son seul impératif absolu : "Sois libre et fais n'importe quoi"

L'idée d'art a un sens obligatoirement interrogatif

La sensibilité à l'art et le jugement esthétique sont des actes d'amour

Le readymade fait ressortir l'antinomie du jugement artistique : "L'art n'est pas un concept, mais il est un concept"

Le postmoderne est le symptôme de ce qu'une bonne part de notre culture ne veut plus se dire moderne

Il n'y a pas de fondement théorique au jugement esthétique

Est "critique d'art" toute personne rendant publics ses jugements esthétiques

Après avoir abandonné : la perspective linéaire (Cézanne), l'espace euclidien (cubisme), la figure (abstraction) et même la peinture (Duchamp), il reste à abandonner la modernité

L'art marque un des seuils où les humains s'arrachent à leur condition de nature et où leur univers se met à signifier

L'histoire de l'art postule la continuité de son concept

L'art répond à un besoin fondamental de l'homme en général

L'art est une fiction humaniste

L'anti-art est le sens absolu de l'art, la preuve de son autonomie et la vraie dignité de l'art pour l'art

L'art moderne repose sur un impératif auquel il est impossible de désobéir : "Fais ce que tu veux, agis selon ta libre volonté"

Toutes les justifications de l'art moderne se déduisent des interprétations de l'injonction nue : "Fais n'importe quoi"

Pour le sémiologue, l'art se présente sous les trois aspects du signifié (symbolisme), du signifiant (formalisme) et du référent (réalisme)

L'art n'a d'autre caractère général que de signifier qu'un sens est possible

L'expérience esthétique est déictique, chaque fois unique, elle n'est pas intersubjective

Une oeuvre ne peut devenir moderne que si elle est d'abord postmoderne

La théorie de l'art n'a pas son fondement dans l'art

La modernité en art est le passage d'un "Il est interdit de faire n'importe quoi, faisons-le", à un "Il est permis de faire n'importe quoi, faisons-le"

Les readymade de Duchamp mettent fin à la modernité

Pour Dada, le non-art est la "relève" de l'art au sens de l'Aufhebung hegelienne : constatant la mort de l'art, il le rédime

Le readymade "Fontaine" est le symbole même de la valeur symbolique et du pouvoir magique du mot art

L'art contemporain est devenu l'expression de la loi du marché

L'art moderne est un espace de spiritualité laïque, objet d'une intellection particulière, - qu'institutionalise le musée

L'urinoir duchampien administre la preuve inquiétante et scandaleuse de l'identité de l'art et du non-art

Le readymade est de l'art dans la mesure où il résiste aux interprétations

Le readymade étant antérieur au mouvement Dada (le mot est utilisé dès 1915), Duchamp n'est pas dadaïste

Le readymade de Marcel Duchamp est le "n'importe quoi" absolu de l'art : n'importe qui disant, à propos de n'importe quel objet : "Ceci est de l'art"

L'art n'existe pas : il se déclare comme l'amour, les droits de l'homme ou la fin de l'art (par le readymade)

La dignité morale du readymade est d'exposer dans sa nudité la misère de l'artiste

Le readymade est un geste qui 1/ inscrit l'anti-art et le non-art dans l'art moderne 2/ recycle l'art dans le postmoderne

Dans le projet moderniste d'autonomie de l'art, l'art est défini par sa réduction progressive à ses conditions nécessaires et suffisantes

La date de la fin de la modernité est indécidable, car la fin de la modernité est presque aussi vieille que la modernité

L'histoire de l'art est une jurisprudence que les juges pourront modifier à l'avenir

Au nom de l'art, par Thierry de Duve (1989) [NA]

 


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Sources
DeDuveParcours

B1.989

YYA.1989.deDuve.Thierry

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