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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Francisco de Goya y Lucientes | Francisco de Goya y Lucientes | ||||||||||||||||
Le moderne et son double | Le moderne et son double | ||||||||||||||||
Aelia Laelia - "Transmutations photographiques", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 24 septembre 2007 No grites, tonta (Goya, 1797-99) - |
La modernité est née avec ses fantômes, comme le montre Goya qui leur a prêté sa voix |
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On peut comparer certains tableaux et gravures de Goya peints après sa maladie de 1792 à une prise de parole. Ayant, d'une certaine façon, perdu la voix (puisqu'il est devenu sourd), Goya la récupère et la met sur la place publique. Je n'entends plus parler? Eh bien vous m'entendrez. On dit souvent qu'il fut un précurseur de la modernité. On pourrait être plus précis : il fut un précurseur de l'espace vocal. Quand le vieux monde se désagrège et que le nouveau se fait attendre, il faut bien le soutenir de la voix et du geste. Goya se transforme en organe de protestation, de ricanement, de dérision, de mépris et aussi de rêve - cauchemars ou accomplissements de désir. Avec lui, la raison elle-même rêve sa propre monstruosité. Il a compris dès le départ que la terreur n'était pas un accident, que la modernité était double, que sa face lumineuse avait exactement le même poids que sa face obscure. Ses dénonciations, ses images fantastiques, ses transpositions allégoriques, manifestent l'ambivalence des Lumières. Par crainte de l'Inquisition, il renoncera à publier ses gravures de son vivant. Elles paraîtront après sa mort : spectres goyesques qui sont ceux de notre temps. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Aelia GoyaParcours CS.LCS CtpModerneGG.LGG T.surdité Rang = NGenre = MR - IB |
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