Olivier Auber définit trois types de perspective : spatiale (point de fuite de la perspective classique), temporelle (point de fuite du "temps réel"), numérique (points remplacés par des"codes de fuite"). Ces trois régimes ont toujours coexisté. Depuis la Renaissance, le premier définit la forme traditionnelle de légitimité politique et esthétique de l'Occident. Compte tenu de sa crise intrinsèque et de l'émergence d'autres perspectives, il faut définir de nouvelles légitimités. En assumant véritablement la perspective numérique sur les plans politique et esthétique, on peut espérer résoudre certaines contradictions. Mais le résultat final est imprévisible, car on ne peut pas calculer les conséquences d'une interaction entre codes auto-organisés.
Eléments biographiques et bibliographiques.
Olivier Auber est chercheur et entrepreneur, fondateur du Laboratoire Culturel A+H (conception et maîtrise d'oeuvre de projets interdisciplinaires entre territoires physiques et numériques), de Navidis (cartographie interactive) et d'Anoptique (plate-forme d'intelligence collective). Il a inventé le générateur poïetique, et est à l'initiative du projet Overcrowded.
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