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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Une différence hors système | Une différence hors système | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Sous la profondeur, le caché | Sous la profondeur, le caché | |||||||||||||||
Jean-François Lyotard - "Discours, figure", Ed : Klincksieck, 1974, p10 - |
Le Contemporain du Quai | [Il y a dans le monde une épaisseur, une différence constitutive, qui n'est pas à lire, mais à voir] |
Le Contemporain du Quai | ||||||||||||||
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Lyotard revendique un parti-pris. Pour lui, le monde n'est pas un texte. Il est visible à partir d'un oeil à l'état sauvage (André Breton). Ce point de vue sensible est le référentiel absolu. Sans lui, il n'y aurait pas de peinture, pas d'espace du tableau avec un endroit et un envers qui laisse prise à l'imaginaire, pas de vision. L'art se pose en tant que plasticité et désir, dans l'altérité. Il dément le discours. Il indique une fonction de la figure qui n'est pas signifiée, que l'espace linguistique ne peut pas incorporer sans être ébranlé. On a tenté à la Renaissance de limiter cet ébranlement en systématisant la vision (perspective), mais cette tentative a tourné court. Le champ visuel n'est jamais entièrement réductible à un système langagier "qui parle". La beauté est figurale, non-liée, rythmique. Elle a affaire avec la déflagration initiale du langage, avec la différence pure, indifférente à l'ordre temporel, irréductible au trait distinctif (comme celle entre le haut et le bas du Grand Verre). Son silence est d'avant la parole. Malgré la pensée, il reste à voir. Le monde est une réserve de visions que le discours n'épuise pas. Pour parler, il ne faut pas être immergé dans le langage, il faut être en-dehors de la langue. Il faut des choses (silencieuses) dont il y a à parler. Il n'y aurait pas de discours sans cette opacité, sans cette épaisseur intarissable. La peinture est une violence qui appartient au fond du langage, qui est son point de départ. Autres exemples : - le genre de différence que Soutine invoque par ses tableaux, qui n'est soumis à aucun code, - la khôra platonicienne.
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-------------- Propositions -------------- -Il faut dissocier la "différence" (relation entre états hétérogènes) de l'"opposition" de type linguistique (écart réglé entre termes d'un même système) -La réalité et l'art ont affaire à ce qui s'est perdu lors de la déflagration initiale du langage, et qu'il faut retrouver -Le caractère propre du visible est la différence -En éliminant la différence, le champ visuel se constitue en système langagier "qui parle" par couleurs, lignes et valeurs -La différence est, comme le processus primaire, indifférente à l'ordre temporel; elle est la non-temporalité que cet ordre vise à réduire -[Le figural est dans le discours, dehors, et aussi au bord] -Dans toute parole ou discours, une épaisseur ou une opacité du sens se distingue des significations du langage portées par le signe -Le Grand Verre de Marcel Duchamp est "miroirique" : les espaces de la Mariée et des Célibataires se regardent, mais ils restent dissimilables, ni superposables, ni congruents -La Renaissance a opéré un travail de désintrication du figural et du textuel : exclure la figure du discours; produire le visible en tant que tel |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Lyotard DifferenceVision AA.BBB ProProfondeurFM.LMM PlanSiteEF.FFE CT_DifferenceVision Rang = MGenre = - |
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