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TABLE des MATIERES : |
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Derrida, ses livres | Derrida, ses livres | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Jacques Derrida - "Limited Inc.", Ed : Galilée, 1990, | Limited Inc. (Jacques Derrida, 1990) [Limited] |
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p9 : Présentation, par Elisabeth Weber p13 : Avant-propos de l'éditeur américain, par Gerald Graff p15 : Signature événement contexte (Communication au Congrès international des Sociétés de philosophie de langue française, Montréal, août 1971, en abrégé "Sec"). [Ce texte avait déjà été publié en 1972 dans Marges de la philosophie]. p53 : Réitération des différences : réponse à Derrida, par John R. Searle. Résumé par Gerald Graff. p61 : Limited Inc, a b c (réponse à John R. Searle, publiée en anglais dès 1977) p199 : Vers une éthique de la discussion (réponses de Jacques Derrida aux questions de Gerald Graff posées à l'occasion de la parution du volume en anglais, en 1988). ------- Ce livre a une histoire compliquée. - en 1972, Derrida publie Signature événement contexte. Ce texte rédigé en 1971 pour le Congrès international des Sociétés de philosophie, est le dernier article du recueil Marges de la philosophie. Il sera publié en traduction anglaise en 1977 dans le périodique Glyph. - Dès 1977, dans le numéro suivant de Glyph, John R. Searle publie une réponse virulente intitulée "Reiterating the Differences : A Reply to Derrida". Searle ayant refusé de la publier dans le même livre que Derrida, cette réponse est ici résumée brièvement par Gerald Graff. - En réponse à Searle, Jacques Derrida publie Limited Inc, a b c. - Puis une postface est ajoutée lors de la publication du présent livre d'abord en anglais (1988), puis en français (1990). Derrida y commente une autre polémique, qui a opposé Jonathan Culler, défenseur de la déconstruction dans son livre "On Deconstruction : Theory and Criticism after Structuralism" et à nouveau Searle, dans un texte de 1983 traduit en français en 1992 sous le titre "Déconstruction, le langage dans tous ses états". ------- Le texte intitulé "Limited Inc abc..." est organisé en 23 chapitres titrés de "d" à "z". Cette structure est étrange. - les trois lettres "a", "b" et "c" ne sont pas omises, car elles font partie du titre (dans une position limite entre le texte et le hors-texte - sachant que, selon la formulation derridienne, Il n'y a pas de hors-texte). Ces trois lettres renvoient aux présupposés de la métaphysique (cf l'a b c de la philosophie classique, p186), voire à la façon dont Searle (ou Sarl) s'y réfère involontairement, et les méconnait. - les huit lettres qui vont de "d" à "k" donnent leur nom à huit chapitres qui forment une sorte d'introduction polémique et ironique à la Reply de Searle, dans laquelle le thème de la signature est déployé sous différents angles. Que la signature soit un artefact, un simulacre, ne l'empêche pas de produire des "effets de performatif", explique Derrida, appliquant ce principe à ses propres signatures et aussi à celles de son interlocuteur anonyme, qu'il distingue de Searle et baptise Sarl. Description rapide de ces chapitres : (d) les signatures de Sarl et le copyright (e) la démultiplication des signatures de Jacques Derrida dans Sec (f) pourquoi Searle est rebaptisé sarl (g) quelle confrontation dans la philosophie? (h) le plaisir d'une analyse interminable (i) l'abus du préfixe "mis" (défaillance, erreur) chez Sarl (j) sur la légitimité des héritiers (k) un défi aux limites oppositionnelles. - s'étant fixé la règle, grapho-phonétique et quasi oulipienne, de ne pas dépasser "z", il reste à `Derrida quinze chapitres, de "l" à "z". Je ne dispose plus désormais que de 15 lettres ou 15 coups et il faut que je m'en accommode, écrit-il (p90). Son argumentaire se déploie donc sur ces 15 chapitres. (l) Dans son analyse de Sec, Sarl omet systématiquement tout ce qui concerne la signature, l'événement, le contexte (m) sur la distinction écriture /parole, Searle objecte à Sec exactement ce qu'il dit (n) l'absence, indissociable de la structure d'itérabilité (o) Derrida ne parle jamais de permanence, mais de restance (p) le graphème, réserve cryptée d'un tout autre (q) il y a de l'intention dns l'acte de langage, mais jamais présente à elle-même (r, chapitre particulièrement long : 30 pages) l'itérabilité altère, parasite et contamine ce qu'elle identifie, ce n'est pas une idéalisation (s) la corruption du texte est toujours possible (t) le contexte est toujours transformateur-transformable, Descartes et le second sous-titre de Sec (u) Jacques Derrida ne critique pas Austin, il analyse ses prémisses et propose une autre stratégie (v) on ne peut pas distinguer les actes de langage dits "standard" des énonciations dites "parasitaires", fondement métaphysique de cette distinction (w) la théorie des speech acts est, en son fond, éthico-politique (x) avec l'itérabilité, tout acte de langage devient possible, y compris des greffes supplémentaires, sans modèle (y) le parasitisme ne vient pas s'ajouter à l'écriture, c'est lui qui est désigné sous le nom d'écriture (z) l'itérabilité entame toute maîtrise, ce qui invite la police et les tribunaux à intervenir. Dans la structure même du texte, non sans malice, Jacques Derrida a introduit l'essentiel de son argumentation contre Searle. Tout tourne autour de la question du contexte. On ne peut pas définir des normes de langage en-dehors de lui. Il n'y a pas de hors-contexte signifie que le référent n'est pas extérieur au texte, il est inscrit en lui avec ses valeurs de vérité et ses tensions inarrêtables qui l'entraînent (texte et contexte mêlés) dans un mouvement différantiel qui travaille le langage. Comme les "abc" ou "z" de Jacques Derrida, le texte inscrit en lui les bords qu'il exclut. C'est chaque fois un défi, une performance. A partir de cette expérience, qui transforme l'espace logique habituel, se déploie une théorie de l'itérabilité que Jacques Derrida développe à partir de ses écrits antérieurs. Nous renvoyons pour cela aux articles [Derrida, itérabilité, marque, re-marque] et [Derrida, reste, restance] du Derridex, dont la logique est difficile à résumer ici. ------- A noter en outre que Jacques Derrida a intitulé une conférence prononcée le 23 avril 1998 à l'université de Californie : "Le ruban de machine à écrire (Limited Ink II)", sans doute par allusion au présent texte. On trouve le texte de cette conférence dans le livre intitulé Papier Machine (paru en 2001).
---------------------------- Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Sources DerridaBiblio 1990_LIMITE YYA.1990.Derrida.Jacques Rang = ZZ_BIB_Derrida_LimitedGenre = - |
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