Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook | Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook |
TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, ses livres | Derrida, ses livres | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Jacques Derrida - "Prégnances, Lavis de Colette Deblé. Peintures", Ed : L'Atelier des Brisants, 2004, | Prégnances - Lavis de Colette Deblé. Peintures (Jacques Derrida, 1993) [Pregnances] |
||||||||||||||||
Pour l'acquérir, cliquez sur le livre
|
Table
|
Ce texte a été publié en 1993 en tirage limité avec 7 lithographies de Colette Deblé, puis réédité en 2004 aux Editions de l'Atelier des Brisants avec le sous-titre "Lavis de Colette Deblé. Peintures" avec 80 photos de l'artiste mais sans aucune mention de la publication précédente. Il a été réédité en 2013 dans "Penser à ne pas voir, Ecrits sur les arts du visibles" (ESAV). Dans les propositions ci-après, c'est la pagination du texte de 2004 qui est utilisée (pp7 à 24). ------- Les peintures et lavis de Colette Deblé sont pour Derrida l'occasion d'analyser une modalité particulière de citation picturale. En donnant au texte qu'il lui consacre le titre Prégnances, un mot qui renvoie à la gestation féminine, à l'imprégnation (mettre dans un autre bain où la ligne intacte sera transformée), à l'emprunt (empreindre, c'est emprunter), et aussi à une force pas encore venue (à venir) qui impressionne, qui s'impose par le forme, Jacques Derrida inscrit ce type de citation dans la série différance, œuvrance, etc. La pregnance serait, elle aussi, un mouvement actif, irréductible, d'auto-hétéro-affection. "Elle écrit et décrit elle-même son travers, son amour de la traversée, en pleine eau, "à travers" - et c'est ainsi qu'elle fait travailler la citation comme travail de l'accouchement. Travail d'une parturiente. Rappelé ou anticipé dans la prégnance des générations" (Derrida, Prégnances, pp21-22). A partir de ces citations de l'"histoire de l'art", Colette Deblé fait oeuvre. En reproduisant des formes et des silhouettes de corps féminins telles qu'ils ont été précédemment représentés par d'autres peintres, elle engendre. C'est ce double rapport, de répétition et d'accouchement, qui intéresse ici Derrida. La femme-peintre ne cherche pas à restaurer une image authentique du corps féminin; elle introduit du jeu, du glissement, du flottement dans la maîtrise masculine [logocentrique et phallogocentrique] dont elle hérite malgré tout. Comme la nymphe Echo, elle met en mouvement une autre logique de la citation. En reprenant ou reproduisant d'anciens fragments de lignes, déjà vus et regardés mille fois, elle invente d'autre lignes absolument nouvelles. Son travail de la citation ne fixe pas le regard; il traverse, il joue "en vue" d'un autre travail, où il n'y a plus pour la femme de positions arrêtées et définies. On pourra reproduire cette forme autant de fois qu'on le voudra, il s'agira toujours de la restitution d'un moment unique, comme en photographie.
---------------------------- Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :
|
|
||||||||||||||
|
|||||||||||||||||
Création
: Guilgal |
|
Idixa
|
|
||||||||||||
Sources DerridaBiblio 1993_PREGNA YYA.1993.Derrida.JacquesGenre = - |
|||||||||||||||