Le modernisme peut être considéré comme une longue période d'ossification et de stase. Les oeuvres qui en sont issues ont pris place parmi les monuments morts. Enfin canonisées, admises à l'université et au musée, leurs styles se sont chargés d'une connotation bureaucratique. Ces grandes oeuvres ont paralysé la production de formes. Elles ont élargi la distance entre les oeuvres et le public, entravé l'esprit créatif et conféré aux experts et aux spécialistes la fonction de validation.

Une tension se libère, on passe à autre chose, même si ce qui arrive est plus commercial qu'utopiste ou démocratique. Le postmoderne balaye les rituels modernistes. Le badinage des formes, la cannibalisation joyeuse des anciennes oeuvres, la réceptivité au hasard, l'appétit insatiable pour la photographie, tout cela ouvre une nouvelle liberté textuelle, même si c'est au prix de la renonciation à un certain statut de l'art.

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Propositions

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