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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Lettre divisible ou indivisible? | Lettre divisible ou indivisible? | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida / Lacan, cousinages | Derrida / Lacan, cousinages | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "La carte postale, de Socrate à Freud et au-delà", Ed : Flammarion, 1980, p493 | Derrida, la lettre | [La lettre derridienne est disséminante, tandis que celle de Lacan est indivisible, toujours identique à elle-même, quels que soient les morcellements de son corps] |
Derrida, la lettre | ||||||||||||||
Dans son analyse du conte d'Edgar Poe, la Lettre volée, Lacan insiste sur la matérialité de la lettre. Pour s'inscrire dans la logique du signe qui est aussi celle du manque, la lettre - comme tout signifiant au sens de Lacan - doit être un objet singulier, indivisible, indestructible. Si elle se divisait, elle perdrait sa fonction dans la structure - qui est de toujours revenir à son point de départ. Tout ce qui n'entre pas dans cette logique (les détails du texte, la position du narrateur, les effets d'encadrement, etc...) est exclu. Dans l'inconscient selon Lacan, la lettre ne se perd jamais, le refoulement garde tout. Le signifiant phallique est une chose qui parle d'elle-même, et cette parole garantit le contrat originel. On peut comparer cette position à celle de la voix : présente à soi, toujours disponible, garantie par une parole faisant sens, à l'abri de la puissance disséminante de l'écriture. Dans l'interprétation lacanienne du conte de Poe, le drame commence au moment où la lettre se garde. Le ministre la vole (il la soustrait à la garde de la reine), puis la conserve. Cette lettre semble indestructible, irremplaçable. Son effet de parole vivante garantit qu'elle reviendra en son lieu propre, originel, sans s'égarer dans les simulacres du double. Lacan construit le symbolique sur cette assomption qui est celle de la castration : le sujet est divisé mais le phallus, lui, ne se morcelle pas. La lettre non plus. Pour Derrida, la Lettre volée ne revient jamais à son point de départ. Son destin n'est pas la répétition, mais la dissémination. Comme la lettre, le phallus est divisible. Il n'a pas de destination préétablie.
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-------------- Propositions -------------- -Le phallogocentrisme est une chose qui parle d'elle-même : elle a toujours raison quand elle s'entend -Emphase de la parole, la logique lacanienne du signifiant appartient au système logocentrique de la vérité -Pour construire la scène du signifiant et du signifié, la logique du signe doit exclure le problème du cadre, de la signature et du parergon -Par sa théorie du symbolique, Lacan tente de contrôler l'affolement angoissant que provoquent les renvois de simulacre à simulacre, de double à double -La lettre lacanienne, comme le signifiant, est unique, indivisible et indestructible; son trajet propre la reconduit toujours à son point de départ -La matérialité de la lettre est singulière : n'étant symbole que d'une absence, elle est, comme la mort, sans lieu ni signification -[Derrida, le phallus, le sexuel] -La voix est le lieu idéal du phallus - sur sa présence s'édifie le "phallogocentrisme" -La structure disséminale, c'est qu'il n'y a pas de retour possible de la lettre |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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