Derrida
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TABLE des MATIERES :

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Derrida, ses livres                     Derrida, ses livres
Sources (*) :                
Jacques Derrida - "Avances", Ed : Minuit, 1995,

Avances (Jacques Derrida, 1995), suivi de "Le Tombeau du Dieu artisan", de Serge Margel [Avances]

   
   
   
                 
                       

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Table

Jacques Derrida a rédigé, sous le titre Avances, une préface au texte de Serge Margel Le Tombeau du dieu artisan. Il y développe une autre approche du Timée de Platon, centrée sur les thèmes du démiurge et de la promesse, après celle développée en 1993 dans Khôra. On trouvera aussi des éléments sur ce thème platonicien dans le livre Chora L. Works.

 

p7 : Avances, par Jacques Derrida

 

p11 : O. Les devanciers

p13 : 1. Le ci-devant dieu

p20 : 2. Veille et désoeuvrement : un temps devant l'autre

p24 : 3. Le contretemps de la philosophie (Prolégomènes à une théorie de la promesse)

p31 : 4. Epinoia : le contretemps de la religion

p34 : 5. Menaçante promesse : les avant-premières personnes

p41 : 6. Epilogue

 

Le thème d'Avances, texte en sept parties, est la préhistoire absolue du monde, l'avant, l'en-deça. Ce texte ne commence pas par un paragraphe 1, mais par un paragraphe 0 [zéro], intitulé Les devanciers. Il se termine par un épilogue. En 1972, Jacques Derrida affirmait dans La Dissémination l'impossibilité d'une préface ou d'un liminaire pour un texte. Il n'y a pas plus d'en-deça que de hors-texte, expliquait-il. Et pourtant il écrit une préface, il évoque un point zéro, et ce point zéro, avant le commencement, c'est, déjà, une promesse. Selon Margel, le démiurge aura promis avant toute création du monde. Mais le paradoxe de cette promesse, c'est que d'une part elle annonce un bien, comme toute promesse, mais d'autre part elle est limitée aux idées et représentations. Infinie, incalculable, elle est aussi intenable. Elle ouvre un avenir insaturable, imprévisible. Que peut-on faire d'un démiurge symboliquement mort, déjà mourant, qui n'est plus rien? Que peut-on construire sur une garantie qui n'en est pas une? Incapables de se constituer en communauté, les humains ne peuvent rien faire d'autre que de répondre à cette promesse par leur survie (leurs oeuvres).

 

 

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Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :

 

[Déclarer : "Il y a là Démiurge", c'est instituer son oeuvre, son tombeau et sa promesse, qui est d'abord promesse de survie du monde]

Une promesse appartient à l'ordre de la bénédiction : je ne peux promettre que du bien

Il s'agit, dans la promesse, d'un désoeuvrement : le temps s'endette auprès d'un autre

Il arrive un moment où le Démiurge platonicien ne fait rien; c'est alors, dans ce désoeuvrement, cette destitution ou cette mort symbolique, qu'il fait oeuvre

La promesse ouvre, dans le présent, un futur non saturable, l'avance d'un à-venir qui fait place à l'autre et que rien ne saurait fermer

Une promesse doit être en même temps infinie, incalculable, intenable - et finie dans son principe, car à promettre indéfiniment, on ne promet plus

Une promesse propose - rien à l'horizon ne l'assure ni ne la garantit : la pro-position mise en oeuvre ne peut être connue absolument

S'il y a une religion, c'est celle par laquelle, en héritant du Démiurge, "nous nous promettons" d'y survivre

La promesse du Démiurge laisse place à un "nous" indérivable, sans rassemblement assuré ni intersubjectivité, sans communauté ni réciprocité

Avances (Jacques Derrida, 1995), suivi de "Le Tombeau du Dieu artisan", de Serge Margel [Avances]

 


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Sources
DerridaBiblio

1995_AVANCE

YYA.1995.Derrida.JacquesGenre = -