Si une vérité travaille à se faire jour dans la peinture, c'est qu'il y a en elle quelque chose comme un niveau sémiotique. Ce niveau relève de l'ordre de la perception plus que de celui du discours. Il ne se laisse reconduire ni à l'instance du signe, ni à celle de l'image [courante] car la peinture produit, par rapport à cette image, un surplus, un certain travail du signifiant qu'on peut qualifier de psychosomatique car il est en prise directe sur le corps. Il s'agit d'un processus de régression qui ne se situe pas entre la figure et la signification (le voir et l'entendre), mais entre le lisible et le visible, dans un retour à une image antérieure à la constitution du signe.