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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Le lien social est fait de langage | Le lien social est fait de langage | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Jean-François Lyotard - "La condition postmoderne", Ed : Minuit, 1979, p24 - |
[Le lien social observable est fait de "coups" de langage] |
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Ce terme, "coups de langage", présuppose l'analyse de Wittgenstein selon laquelle tous les énoncés ne sont que des "jeux de langage". On peut distinguer les énoncés selon leurs effets. L'Université est ouverte est un énoncé performatif s'il est prononcé par un recteur autorisé à ouvrir l'Université. L'Université est malade suppose de distinguer un référent (l'Unversité), un destinateur (sachant) et un destinataire (susceptible de donner son acquiescement). Donnez des moyens à l'Université est une prescription, comme le sont les ordres, les commandements, les prières, etc... Les effets de ces jeux de langage dépendent de règles qui font l'objet d'un contrat entre les joueurs. Sans ces règles, il n'y aurait pas de jeu; chaque énoncé doit être considéré comme un "coup" dans ce jeu. Parler est un combat, dont le résultat dépend du contexte. Une prescription met celui qui la reçoit dans une situation d'obligation. Il ne peut pas déduire la prescription de ce qui est (la réalité), il doit écouter. C'est ainsi que le juste est établi, au coup par coup. On analyse parfois la société postmoderne comme une masse d'atomes individuels lancés dans un absurde mouvement brownien (dissolution du lien social). Il n'en est rien. Le soi est pris dans une texture de relations complexes et mobiles, dans des noeuds de communication. Il est traversé de messages, qui le posent en destinataire, destinateur ou référent. Il se déplace dans les jeux de langage qui remplacent les métarécits traditionnels. De temps à autre, un "coup" inattendu permet de lutter contre l'entropie et procure un supplément de performativité. Les individus-atomes, places à des carrefours de relations, suscitent des contre-coups dont certains sont puisés dans le stock disponible et d'autres sont inventés, comme le font les artistes. Les jeux de langage ne sont pas toute la relation sociale, mais ils sont le minimum exigé pour qu'il y ait société. Ils déterminent les genres de discours auxquels nous avons affaire. Avant même sa naissance, l'enfant humain y est impliqué. Il est pris dans une théorie des jeux, dans une bataille sans cesse relancée (agonistique).
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-------------- Propositions -------------- -Tout énoncé est un "coup" de langage, inséparable du contexte pragmatique dans lequel il apparaît -Une prescription contient explicitement, dans sa forme, l'attente de son propre efficace; elle place immédiatement celui qui la reçoit dans une situation d'obligation -Dans les jeux de langage prescriptifs, l'important est d'écouter : on parle en écouteur, pas en auteur -Les prescriptions n'ont pas de fondement : on ne peut jamais déduire "le juste" de ce qui est -Les jeux de langage déterminent trois genres de discours en fonction du pôle privilégié : l'énonciateur (volonté autonome), le destinataire (pensée juive), celui qui est parlé (paganisme) -Un "métarécit" est un discours de légitimation des règles du jeu et des institutions qui régissent le lien social -Il n'y a pas de contenu connu pour la justice : elle est à produire dans des jugements justes, au coup par coup, et jamais selon une conformité à une définition -Un artiste est quelqu'un qui invente de nouveaux jeux de langage ou de nouveaux coups |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Lyotard LienSocialCoups AA.BBB ES_LienSocialCoups Rang = LGenre = - |
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