Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 DERRIDEX

Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, marque, re - marque, itérabilité                     Derrida, marque, re - marque, itérabilité
Sources (*) : La pensée derridienne : ce qui s'en restitue               La pensée derridienne : ce qui s'en restitue
Pierre Delain - "Les mots de Jacques Derrida", Ed : Guilgal, 2004-2017, Page créée le 19 juin 2008 Orlolivre : comment ne pas transmettre?

[Derrida, itérabilité, marque, re-marque]

Orlolivre : comment ne pas transmettre? Autres renvois :
   

Derrida, reste, restance

   

Derrida, écriture, archi-écriture

   

Derrida, date et signature

Derrida, le nom

                 
                       

1. La marque.

La structure de la marque est décrite par Jacques Derrida dans une "communication" faite lors d'un colloque de 1971 dont le thème était, justement, "la communication". Ce qui se produit dans la "communication" n'est pas la transmission d'un sens ou d'une intention, mais la citation d'une "marque" [n'importe quel parole, texte, ou formule]. En l'émettant, l'émetteur abandonne cette marque et la laisse à un destinataire qui, lui aussi, peut être absent. La réitération se fait nécessairement dans un autre contexte, imprévisible et hétérogène, dans lequel l'intention initiale de l'émetteur (son vouloir-dire) aura été perdue. Dans son fonctionnement, cette structure ne diffère pas de celle de l'écriture. Tout texte, toute phrase, toute formule, toute marque peut être citée. Quand elle se re-marque, elle est déjà orpheline. Elle est ce qui reste d'une opération initiale, d'une production ou d'une prétendue origine dont on ne peut rien dire car, justement, la marque en surgit, coupée du référent ou du signifié initial. C'est une incision, une blessure, une rupture, et la conscience elle-même en est brisée.

 

2. Re-marque.

Si toute marque peut être répétée, citée, réitérée et altérée, toute marque, conventionnelle ou non, peut donner lieu à un acte de langage. De la même façon, les objets, les mots, les signifiants, les inventions que multiplie la modernité, les oeuvres ou les tableaux peuvent s'inscrire dans un système d'oppositions (première marque), et aussi transformer ce système (seconde marque). Cette structure de double marque (qui caractérise aussi la déconstruction) rend possible autant la règle que sa transgression.

Dans l'archive, la marque s'inscrit comme telle. Elle se fait science et loi. Dans le corps, elle s'inscrit par la langue et aussi par des rites comme la circoncision, cette blessure-cicatrice à la fois intime et extérieure qui continue l'alliance [marque] mais rompt avec l'horizon de sens initial [re-marque]. Dans tout événement de ce type comme tout acte de langage, la structure est double : un modèle itérable, et un événement absolument singulier.

La re-marque est une pliure sur soi. Inscrite dans le corps, elle fait habiter la langue. Elle engage sur un chemin, dans une marche où le proche et le lointain s'entrelacent, un mouvement de démarquage que Derrida décrit par la séquence : marque, marche, marge.

 

3. Itération, itérabilité.

Toute réaction ou réponse comporte une part d'itération ou d'automatisme, qu'elle soit humaine, animale (ou autre). La marque ne se reproduit pas identique à elle-même. Chaque répétition étant distincte de la précédente, elle altère l'origine qu'elle paraît reproduire (mais qu'elle produit et fait valoir comme telle), elle transgresse le code ou la loi qu'elle répète. Elle n'est pas une simple citation, mais une itération. Jacques Derrida appelle itérabilité [de "iter", un mot dont l'étymologie en sanskrit, itara, peut être traduite par "autre"] une possibilité singulière de répétition, où ce qui se répète (la marque) reste identifiable mais décalé, modifié, parasité par un nouveau contexte. Comme une roue qui tourne, l'itération avance vers un autre lieu. Cela ne supprime ni l'intention du locuteur, ni le "faire-sens" (l'idéalisation de la marque), mais cela la limite, l'entame, la divise, l'exapproprie par une altération inéluctable. D'un côté, la répétition altère; et de l'autre, l'altération identifie. L'itérabilité ruine l'identité qu'elle rend possible.

L'itérabilité, qu'on peut aussi qualifier de différance, graphème, trace, etc., est en rapport essentiel avec la déconstruction. Par son parasitage et sa corruption, elle menace toute structure. Par son fonctionnement supplémentaire, elle ne se stabilise pas comme concept, mais comme quasi-concept qui soustrait le langage à tout fondement logique, C'est une étrange loi qui porte simultanément identité et différence, répétition et altération, ne laisse intact aucun système d'oppositions. Chaque fois que, par itération, on force au remplacement de l'irremplaçable, on force aussi l'impossible, et on met en œuvre la force métonymique de l'itération. Il suffit d'utiliser le mot "fois", fait remarquer Derrida. Cette mise en œuvre arrive dans les champs les plus divers, par exemple la phototographie (Barthes nomme cela punctum), ou la biologie. Dans la question du clonage, se croisent, non sans angoisse, les questions éthiques, juridiques, politiques de l'itérabilité et celles posées par une décision raisonnable ou responsable.

 

4. Dissémination, sur-vie.

Chaque fois qu'elle est proférée ou écrite, une phrase s'adresse à un seul. Mais toute phrase est réitérable et peut toujours s'adresser à plus d'un - sans qu'on sache à qui, ni comment il l'interprétera ou l'entendra. C'est sa destinerrance.

Une marque secrète reste indéchiffrée, encryptée, comme un schibboleth. En tant qu'écriture, style ou idiome, elle s'offrira au déchiffrement d'un autre qui jouera de ses propres codes ou langages. Elle rompra les attaches, se transformera en force de dissémination. En-dehors de son contexte initial, elle opèrera comme parasite, citation, greffe, signature ou nomination.

On retrouve la structure itérative, inachevable, du procès de nomination et d'écriture dans cet axiome, cette injonction qui s'impose à nous : "Il faut continuer à vivre", "Il faut survivre". S'il le faut, c'est que la vie est une tâche infinie, une itération inarrêtable.

Dans des machines d'écriture comme celles de James Joyce ou dans d'autres oeuvres dites d'art, la marque dit "Oui", elle revient et nous hante. Cet événement, qui conditionne la "réussite" (imprévisible) de chaque acte de langage (celle du verbe), renvoie à la dérive graphématique, ultime et irremplaçable, du nom de Dieu.

 

 

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Propositions

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Dès sa naissance, l'écriture est orpheline, coupée de l'assistance de son père, abandonnée par l'auteur-scripteur à sa dérive

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Loi de l'itérabilité : il est interdit et illégitime d'exclure ce qui vient brouiller, parasiter ou hanter la simplicité des oppositions alternatives

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Toute marque, fût-elle orale, est un graphème : ce qui reste d'une coupure qui l'a séparée de son référent ou de son signifié d'origine

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Dans la structure de la marque, la possibilité de l'absence du récepteur est toujours inscrite - elle contamine toute parole et toute écriture

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La structure de la peinture est "restante" : ce qui y revient n'est ni une vérité, ni une présence dans la représentation, mais une marque

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La conscience intentionnelle n'est pas indivisible; elle est structurée a priori par l'itération, qui y introduit une brisure essentielle

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Rien ne garantit la réussite des effets de signature, qui impliquent 1/ une forme itérable 2/ un événement unique, singulier 3/ la non-présence du signataire

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La possibilité de prélèvement ou de greffe citationnelle appartient à la structure de toute marque, parlée ou écrite

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Une certaine pratique de l'itération, à ne pas confondre avec la citation, altère aussitôt ce qu'elle paraît reproduire : "Quelque chose de nouveau a lieu"

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Il n'y a pas de performatif pur, car tout acte de langage est travaillé par une "citationnalité générale"

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Un énoncé performatif ne peut réussir que si sa structure est double : conforme à un modèle itérable (citation) ET événement absolument singulier

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Une date est une blessure, une entaille, une incision, une marque que le poème porte en mémoire dans son corps

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Une écriture est une marque déchiffrable par un autre : elle est constituée par son itérabilité

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L'origine, pour valoir comme telle, doit s'altérer, selon la structure paradoxale de l'itérabilité

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L'itérabilité transgresse le code ou la loi qu'elle constitue; elle inscrit a priori, de façon irréductible, l'altération dans la répétition

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La signature requiert un "oui" plus vieux que le savoir, un oui qui, derrière chaque mot et même sans mot, confirme le gage d'une marque laissée

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La marque ne va jamais sans son redoublement : re-marque qui répète le premier mot, le signe et le nomme

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L'absence remarque d'avance la marque; une re-marque qui fait étrangement partie de la marque

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La pliure est une auto-affection : chaque pli déterminé se plie à figurer l'autre et à re-marquer ce pli sur soi de l'écriture

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La restance n'est ni présente, ni absente; c'est ce qui, dans la structure d'itérabilité, conditionne l'altération de la marque, sa transformation (re-marque) et son surgissement

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La roue est un dispositif extraordinaire, la métaphore d'une logique de l'itérabilité - et aussi de l'auto-immunité

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La déconstruction a une structure de double marque (double lecture, double écriture et double science) : l'une intérieure au logocentrisme (système d'oppositions), l'autre extérieure

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L'itérabilité rend possible autant la règle que sa transgression : tout performatif peut réussir, qu'il soit conventionnel ou non, avec ou sans modèle

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La peinture dans son milieu abstrait (le mur du musée) se détache doublement, comme produit et comme oeuvre : double marque de pliure et de dissémination

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D'où tire-t-on l'axiome : "Il faut continuer à vivre", "Il faut survivre"? De la structure itérative, inachevable, inarrêtable, du procès de nomination, traduction, écriture

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La dissémination est la force qui permet à une marque de rompre son attache avec l'unité d'un signifié et de défaire l'édredon du symbolique

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La force métonymique d'une photographie est celle qui est à l'oeuvre dans tout rapport (sans rapport) à une marque unique, singulière, irremplaçable : punctum ou référent

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Tout rapport à un tableau implique un mouvement double de rapprochement et d'éloignement, de marque et de marche (fort:da)

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La préface, qui n'est ni dans le texte, ni hors-texte, pose la question du hors-livre, du liminaire : une démarcation qui met le texte en marche (ce qui se lit de la dissémination)

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Pas plus que le parasite, la greffe n'est étrangère au corps sur lequel elle est entée; elle le hante d'avance

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Avant tout discours, l'expérience de la marque articule dans la langue, à même le corps, les traumas singuliers et la structure désappropriante de la loi (re-marque)

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Dans le fantasme d'incorporation, des forces muettes installent violemment dans le Moi des marques parasitaires, secrètes, encryptées

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Le style, c'est ce qui protège contre la menace terrifiante de ce qui se présente et déjà d'avance se retire, laissant néanmoins une marque, une signature

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Schibboleth, signal d'appartenance, nomme toute marque insignifiante inscrite dans le corps pour habiter la langue

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Schibboleth est la marque d'un pouvoir différentiel qu'il faut partager avec l'autre, mais qui ne se manifeste que crypté, indéchiffrable

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Le rite est un trait structurel de toute marque : il est itérable et exposé à l'échec

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L'itérabilité, qui déplace et déjoue les limites oppositionnelles, est en rapport essentiel avec la force de déconstruction

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L'itérabilité de la marque ne laisse intacte aucune opposition; elle porte en soi son autre, sa re-marque qui la parasite et lui interdit de sa rassembler auprès de soi, de se réapproprier

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Chaque fois qu'on utilise le mot "fois", on confirme une dangereuse loi de supplémentarité ou d'itérabilité qui force l'impossible en forçant au remplacement de l'irremplaçable

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La destinerrance d'une phrase, c'est qu'elle s'adresse chaque fois à un seul - mais il est impossible qu'elle ne s'adresse qu'à un seul, elle s'adresse à plus d'un

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La structure d'itérabilité soustrait le langage à tout fondement logique ou assise philosophique

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Comme celui de la différance, le concept d'itérabilité a un statut étrange : c'est une autre sorte de concept, un "quasi-concept" hétérogène au concept philosophique du concept

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Ce n'est pas l'idéalité qui rend possible la répétition (comme le croit Husserl) - c'est la possibilité des actes de répétition qui constitue l'idéalité

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Les distinctions code/langage ou réaction/réponse ne valent que pour légitimer la frontière animal/humain, qui dénie l'itérabilité ou l'automaticité incluse dans toute réponse

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L'invention est comme une marque ou une trace : un mouvement de différance et d'envoi, dans lequel se loge la possibilité d'une récurrence

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L'événement d'écriture de Joyce, c'est que la marque fait loi : son contenu essentiel est la lettre inaudible, imprononçable, intraduisible

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La transformation des techniques d'archivation, impression, inscription, formalisation et chiffrage des marques affecte l'appareil psychique, et aussi l'avenir de la psychanalyse

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Comme le montre la question angoissante du clonage, le vrai lieu d'un problème de la raison aujourd'hui, c'est l'itérabilité, la question du propre en général, du corps propre vivant

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Circoncision, je n'ai jamais parlé que de ça : limites, marges, marques, clôture, anneau, alliance, don, sacrifice, écriture du corps, pharmakos, coupure, ...

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Une inscription privée, secrète, marque intime d'une inscription extérieure, peut être analysée comme une circoncision - qui survient à même le corps propre

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La poésie, la littérature, l'art même, c'est l'expérience comme telle de la mort, du deuil, de la pire des pertes, celle qui ne laisse que des cendres, des mots incinérés sans sépulture

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L'écriture vient à la place du nom de Dieu - dans une dérive graphématique, ultime et irremplaçable

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