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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Oeuvre, arrêt, différance | Oeuvre, arrêt, différance | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, l'art, l'oeuvre | Derrida, l'art, l'oeuvre | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Préjugés - Devant la loi, in "La faculté de juger"", Ed : Minuit, 1985, p133 Ezra lisant la loi (Synagogue de Doura-Europos, 245-256) - |
Derrida, le musée | Pour qu'une oeuvre littéraire surgisse comme telle, il faut que le texte, qui comparaît lui-même devant la loi d'un autre texte, ait le pouvoir de faire la loi |
Derrida, le musée | ||||||||||||||
CinéAnalyse : en collectant, accueillant, portant, plagiant | CinéAnalyse : en collectant, accueillant, portant, plagiant | ||||||||||||||||
L'oeuvre, l'institution | L'oeuvre, l'institution | ||||||||||||||||
Derrida, le cadre | Derrida, le cadre | ||||||||||||||||
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Qu'est-ce qui autoriserait à juger qu'un texte appartient à la littérature? demande Derrida (Préjugés devant la loi, p130). Pour répondre à cette question qui implique un jugement, Derrida s'interroge sur ce qu'est une oeuvre (littéraire). Il n'est à la recherche ni d'une définition, ni d'une distinction (par exemple entre oeuvre et non-oeuvre), mais d'une attention performative à ce qui fait oeuvre. Il faut, dit-il, qu'elle perturbe le jeu "normal" de la référence, du cadrage et des limites. Ce qui arrive alors ne renvoie pas à un ordre taxinomique, mais à un double rapport à la loi. D'un côté, par la signature, le droit d'auteur, tout le système conventionnel du droit positif instauré en Europe vers le XVIIIème siècle, les écrivains qui se réclament de la littérature comparaissent devant un puissant système de lois dont les éditeurs, les bibliothécaires, les archivistes etc. sont les gardiens. Une armée de juristes, de critiques, de théoriciens et d'universitaires protège les oeuvres contre tous ceux qui voudraient s'en emparer ou les transformer. Mais d'un autre côté, l'oeuvre fait loi, elle fait sa propre loi. En inventant un jeu avec le titre, les signatures, les bordures et les autres corpus, elle déborde aussi ce système. Les frontières du champ auquel elle appartient sont poreuses. Son identité n'est jamais assurée. En se tenant devant la loi, elle la répète certes, mais elle la détourne aussi, la contourne. A la fois législatrice et hors-la-loi, elle joue sur l'équivoque, sur la subversion performative. Ce qui fait événement et révélation en elle, c'est l'ébranlement de la loi, de toute loi : la loi conventionnelle comme la sienne propre. L'oeuvre est ainsi plus qu'elle-même. Elle n'appartient à la littérature (ou à la poésie, la philosophie) que si elle transforme ce champ. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida OeuvreInarret EB.LEG DerridaArtMC.LCM DerridaMuseeQL.LLK CDKTacheDE.LED ArchiOeuvreMuseeLD.LLD DerridaCadreDL.LLD UoeuvreLoi Rang = LGenre = MR - IA |
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