Les psychanalystes du temps de Freud avaient à faire à des névroses caractérisées, obsessionnelles ou phobiques. A présent les malades souffrent d'un manque de limites. Entre le moi psychique et le moi corporel, le moi réalité et le moi idéal, ce qui dépend de soi et ce qui dépend d'autrui, il y a de brusques fluctuations. Dépression, indifférenciation des zones érogènes, confusion plaisir/douleur, pulsions ressenties comme violentes, sentiment de vivre sa vie du dehors.

Il faut donc restaurer des frontières, reconnaître des territoires habitables et vivables et favoriser les échanges entre eux (du psychisme, du savoir, de la société, de l'humanité). La notion de Moi-Peau proposée par Anzieu va dans ce sens.