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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Sources (*) : | |||||||||||||||||
Jean-Luc Nancy - "Corpus", Ed : Métaillé, 2000, p13 Danseuse ˆ la plume (Pierre Carrier-Belleuse) - |
Il n'arrive rien d'autre à l'écriture, s'il lui arrive quelque chose, que de toucher |
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Dans un quart ou un tiers du monde [le monde occidental], les corps sont cachés (dans les hôpitaux, les cimetières, les usines ou les lits). Ce ne sont pas des corps qui circulent, mais des chairs, des peaux, des visages et des muscles. Le corps est en limite, en extrêmité. Quand il vient, il vient de loin : des multitudes affamées ou meurtries. On peut le signifier, mais pas le toucher. Le toucher (enfin), c'est ce qui arrive dans l'écriture. Ecrire touche au corps, par essence. Même si le corps n'est pas inscrit (incisé, gravé, tatoué, cicatrisé), il est jeté nu dans l'écriture comme corps singulier, excrit (ce qui s'écrit à même le dehors, comme le dehors). Pour écrire, il faut passer par la mise hors-texte du corps. L'excription de l'être, c'est qu'il y a un destinataire; nous écrivons depuis ce corps que nous n'avons pas, que nous ne sommes pas non plus. Ecrire touche au sens. C'est s'adresser à un dehors, envoyer, s'écarter, se retirer, s'espacer, faire advenir un contact étranger. Depuis mon corps, j'envoie une adresse au corps, là-bas. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Nancy UEcriture Rang = OGenre = MR - IB |
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