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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, le toucher                     Derrida, le toucher
Sources (*) : La pensée derridienne : ce qui s'en restitue               La pensée derridienne : ce qui s'en restitue
Pierre Delain - "Les mots de Jacques Derrida", Ed : Guilgal, 2004-2017, Page créée le 15 octobre 2008

[Derrida, le toucher]

Autres renvois :
   

Derrida, "se toucher"

   
   
                 
                       

Selon une tradition qui remonte à Aristote, le toucher est un sens privilégié, le seul parmi les cinq sens usuels qui procure une certitude immédiate. Mais le même Aristote attire l'attention sur ses apories - encore indépassables aujourd'hui - qui posent la question de l'unité de ce sens. Sous l'"héliocentrisme" contemporain, qui tend à donner la priorité à la vue centrée sur tout autre sens, subsiste un haptocentrisme profond : la croyance intuitionniste que, derrière la vision, c'est encore le toucher qui est primordial.

Partant d'un intouchable personnifié par Psychè (tant qu'un autre ne vient pas la toucher, elle n'a pas de rapport à soi), Jacques Derrida tente de déconstruire cette tradition logocentrique. Mais cela n'implique pas de renoncer à tout privilège du toucher. Sous la forme Tu ne toucheras pas trop, il est porteur d'une sorte de premier commandement, d'un interdit antérieur à toute religion. Sans cet interdit, le "se toucher" ne pourrait pas être pris dans le mouvement d'auto-affection qui fait exister le monde. Il ne pourrait pas opérer comme un modèle [quasi-]transcendantal, celui qu'on retrouve dans la voix et le temps.

Dans "se toucher", le touchant-touché accueille l'autre - un accueil qui n'est pas possible avec les yeux, car le "voyant" reste invisible, intouchable.

En un point d'origine où le "je" se touche, qui selon Jean-Luc Nancy est la bouche, l'âme et le corps se touchent. Un monde s'instaure.

 

 

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Propositions

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Un "Tu ne toucheras pas trop" s'inscrit comme un premier commandement, la loi d'un interdit originaire antérieur à toute religion

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D'elle-même, la faculté sensitive ne se sent pas; sans le mouvement d'un objet extérieur, elle ne s'auto-affecte pas

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La singularité du toucher parmi les sens, c'est qu'en marquant la limite, il rappelle qu'à toute existence finie, vient un monde

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[Le "se toucher" semble livrer le modèle transcendantal du "manger", du "baiser" et du "s'entendre-parler de la voix"]

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Le toucher est aporétique, obscur, secret

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En Psychè étendue (intouchable, intacte, intangible), ce qui est insupportable est qu'elle n'a pas de rapport à soi : elle est un subjectile qui ne sait et ne voit rien à son propre sujet

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Dans la structure générale de l'auto-affection, l'opération du touchant-touché accueille l'autre

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Le privilège anthropologique du toucher a son lieu propre dans la main, au bout des doigts

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Les yeux sont touchables/intouchables : en tant qu'ils sont visibles, ils se voient; mais en tant qu'ils sont voyants, ils sombrent dans la nuit

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Un haptocentrisme profond, souvent inaperçu ou inavoué, domine les discours héliocentriques

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Le sujet est un "Je" sans visage et sans corps, sauf au lieu de la pure auto-affection où ce "Je" se touche : la bouche

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Notre monde se touche

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