Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

 

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
Simon Hantaï, hantise de la peinture                     Simon Hantaï, hantise de la peinture
Sources (*) : Le nobjet, relation primordiale               Le nobjet, relation primordiale
Hélène Cixous - "Le Tablier de Simon Hantaï - Annagrammes", Ed : Galilée, 2005, p49

Les "Mariales" de Simon Hantaï, c'est le souvenir présent du tablier de sa mère

   
   
   
                 
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

Sur cette photo de sa mère qui date de 1920, on voit distinctement le tablier. Simon Hantaï n'est pas encore né. La jeune Anna n'est pas encore mariée. Etrange tablier noir ou indigo, ciré, sans âge, comme une momie. Après la mort de sa mère (après 1963), Hantaï le recevra de Hongrie, il le lavera, le pliera, le sèchera, l'enroulera sur un rouleau de bois. En 1976, lors de sa grande exposition rétrospective du MNAM, il se dérobera à tout récit biographique qu'il remplacera par deux photos : celle de sa mère - avant sa naissance - et celle d'un grand tableau - avant son dépliage. Déjà, en 1960, il pliait, dépliait, dédoublait, multipliait les tissus. Il faisait revenir le temps d'avant, le tablier de la mémoire, comme présent réminiscent. "Tout de suite après l'Ecriture rose, j'ai été pris par le pli, j'ai pris le pli, le pli m'a repris". Le pli protège la femme dans sa féminité, c'est un plimen comme dit Hélène Cixous, un hymen. Le tablier devient table, tablette, tableau, tabula.

Ce qui me reste de ma mère, dit-il. Elle repassait son tablier jusqu'à ce qu'il brille, jusqu'à ce qu'on puisse s'y voir comme dans un miroir. C'était magique. Par ses pliages, le fils voudra faire revivre cette magie.

 

 

Voici une Mariale de Simon Hantaï (1963) - après son dépliage. Voyez aussi - avant et après le déplage, une Peinture pliée.

 

 

Le tablier est le miroir de la peinture de Hantaï. C'est un souvenir présent qu'il a photographié, agrandi, répété. Dans le mouvement de l'oeuvre, il protégeait encore le ventre de la mère. Les Mariales, c'est la multiplication par le fils de ce tablier, tel que sorti du puits du souvenir et du réceptacle de la Khôra tel que Fra Angelico, lui aussi, l'a peint.

On trouve une filiation analogue chez un autre émigré, le peintre américano-arménien Arshile Gorky. Mais Gorky est debout à côté de sa mère, tenant une fleur, tandis qu'ici la chaise est vide. A propos, pourquoi avoir cadré cette photo avec une chaise vide?

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
     
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Cixous
HantaiParcours

GM.MML

SlotNobjet

TG.LHH

U.tablier

Rang = QHantai
Genre = MJ - NA