Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
Harold Rosenberg                     Harold Rosenberg
Sources (*) :                
Harold Rosenberg - "The De-definition of Art - La dé-définition de l'art", Ed : Collier Books, 1972,

The De-definition of Art (La dé-définition de l'art) (Harold Rosenberg, 1972) [DDOA]

   
   
   
                 
                       

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Table

p11 : Sur la Dé-définition de l'art.

p17 : Première Partie : L'art et les mots.

p71 : Deuxième Partie : Quelques artistes.

p143 : Troisième Partie : l'Amérique et l'Europe.

p203 : Quatrième Partie : La Dé-définition de l'art.

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S'il aucune définition de l'art ne fait l'objet d'un consensus, s'il n'y a plus de genre déterminé, alors l'art est soumis à la détermination la plus fragile, la plus incertaine et la plus anxiogène possible : c'est ce que fait un artiste, y compris s'il ne fait rien. Mais comme l'artiste recherche quand même une certaine sécurité, il se réfugie dans les catégories et le discours, y compris celui qu'il entend dénoncer. Le musée est pris dans ces contradictions. Il doit s'ouvrir à la vie, et en même temps sanctifier ces héros de l'art.

 

 

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Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :

 

[L'art de notre époque est pris dans un mouvement de dé-définition qui en fait un objet incertain, ambigu, voire anxiogène]

[Les artistes ne peuvent renoncer à la qualité esthétique qu'en investissant massivement les catégories et les discours du système de l'art qu'ils prétendent dénoncer]

[Le musée moderne doit obéir à une double injonction : 1. S'ouvrir aux formes de vie les moins élitistes; 2. Sanctifier une étroite sélection de héros de l'art]

[La signification ultime, universelle, de l'expressionnisme abstrait est une purification du moi qui ne peut exprimer que le sentiment de sa propre absence]

Une oeuvre d'art contemporaine est une sorte de centaure mi-matériaux / mi-mots; sans les mots, les matériaux n'accéderaient pas au statut d'oeuvre

En art contemporain, un tabou interdit de définir un objet par ce à quoi il ressemble : une planche n'est pas une planche, un cube de plexiglas n'est pas un cube

Derrière l'usage impersonnel du hasard, du geste ou du matériau prévaut une tendance irrépressible à la rationalisation des pratiques de l'art

Plus l'art contemporain est ambitieux, plus il court le risque de ne pas ressembler à de l'art

Frank Stella est le peintre le plus professionnel de l'histoire de l'art : il n'invente pas de solutions, il illustre les problèmes avec pédagogie et talent décoratif

Après l'anti-art, qui se déclare encore héritier de l'art, une autre mort de l'art pourrait intervenir : celle qui le remplace par l'événement public

La peinture ne donne accès à l'essence esthétique, l'idée d'une idée, que par ce qui lui est irréductible

L'esthétique du Pop Art repose plus sur une cannibalisation des valeurs et des réputations de l'art international que sur l'observation des objets quotidiens

Dada a été la crèche où la génération de la Premiere Guerre Mondiale a trouvé une nouvelle naissance

Bien qu'il se soit réconcilié avec la société et la culture de masse, l'avant-gardisme continue à exercer un attrait car il porte le mythe de la rébellion

Désormais c'est le critique d'art qui est l'artiste : son médium est d'autres artistes auxquels il commande des pièces pour des expositions

La créativité de l'art new-yorkais des années 1946-52 ne tient pas à un effet d'école, mais aux réponses d'artistes individuels devant le risque de la disparition de l'art

L'esthétisation ou la muséification du monde qui commence dans les années 1960 est une façon pour le monde de l'art de se retirer de la crise sociale

Dans ses "Klansmen" où le Ku-Klux-Klan symbolise la violence et la tyrannie, Philip Guston réussit à ajouter des thèmes socio-politiques à sa problématique picturale

Avec Picasso, la réalité n'est plus celle des choses vues mais des choses qui existent - ou qui viennent à être, comme Gertrude Stein après son portrait

La réduction esthétique de l'art moderne met en oeuvre les idéaux du monde industriel et machinique : ajuster exactement les moyens à leurs fins

Le musée, qui incarne physiquement la séparation entre arts et évenements, est aussi une puissance institutionnelle dont la stratégie fabrique l'histoire de l'art

Dans les années 1970, le Pop Art accède à l'idéal académique moderne : homogénéiser le Grand Art, le banal, l'image médiatique et le design

La peinture des années 30 marque une solution de continuité dans l'histoire de l'art

Aujourd'hui l'artiste s'imagine si grand qu'il ne veut plus se limiter à la simple fabrication d'un objet ou d'une oeuvre dans un genre déterminé

Celui qui s'auto-déclare "artiste" dans le monde post-artistique de la dé-définition de l'art ne fait que contribuer à la dissolution de la figure de l'artiste

Le conflit entre art traditionnel et art d'avant-garde est devenu le substitut d'un concept cohérent de l'art à notre époque

Quand la peinture américaine du 19ème siècle prétend préférer la "réalité brute" au goût artistique européen, elle vise un idéal impossible : l'art sans art

Fabriquer des choses qui ressemblent à de l'art est la pratique la plus orthodoxe et la plus anti-culturelle de la dé-définition de l'art

Le primitivisme vise le degré zéro de la peinture : une incorporation suprême du matériau brut, jusqu'au point d'où toute présence humaine aurait été éliminée

Le programme de l'art contemporain n'est pas esthétique, mais métaphysique : faire venir l'être à partir d'une figure aussi proche que possible de l'idée du vide

Une peinture tragique, cathartique, fait émerger des sentiments trop profondément enfouis pour être amenés à la surface par des métaphores visuelles

Rothko a effacé tout contenu à sa peinture, jusqu'à aboutir à une théologie négative, une mythologie sans mythe, une religion de l'inexprimable

The De-definition of Art (La dé-définition de l'art) (Harold Rosenberg, 1972) [DDOA]

 


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Sources
RosenbergParcours

B1.972

YYA.1972.Rosenberg.Harold

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