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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | |||||||||||||||||
Derrida, Artaud | Derrida, Artaud | |||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, nos tâches | Derrida, nos tâches | ||||||||||||||||
Jacques Derrida - "Artaud le Moma - Interjections d'appel", Ed : Galilée, 2002, pp98-99 Autoportrait au couteau (mars 1947) - |
Il faut garder la voix d'Artaud |
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C'est ainsi que Derrida conclut sa conférence au MOMA du 6 octobre 1996, qui sera publiée en français en 2002 sous le titre Artaud le Moma. Le passage semble autobiographique. Jacques Derrida raconte qu'il entend Artaud s'en prendre à lui : Si tu n'entends pas ma voix, je vais te poursuivre en justice, t'intenter un procès. Ce n'est pas une question de mémoire, mais de justice. Artaud crie, invective, maudit, raille, dénonce. Le revenant exige d'être entendu et menace : Si tu ne m'entends pas, je te tirerai les traits, je te dessinerai, je m'en prendrai à toi comme à un subjectile. Cette voix d'outre-tombe, spectrale, est plus vivante que jamais. Jacques Derrida s'en imagine le garde du corps. Il faut qu'il réponde à cette invitation, ses amis l'exigent. Il n'accepte et n'accepte pas cette mission. Il veut bien jouer cette scène, mais en prononçant cette conférence au MOMA, il prend place parmi les ennemis d'Artaud, les envoûteurs et les succubes. Il est double comme le musée, la famille, l'Etat ou n'importe quelle institution. Cette voix irrécusable qui l'apostrophe, il ne peut que la garder à sa façon, pas comme un mur d'église mais comme une oeuvre, avec toute l'ambiguité du mot. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaArtaud VG.GGG DerridaTacheJW.WWD WArtaudGarde Rang = LTacheGenre = MJ - NA |
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