Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Régimes de l'art                     Régimes de l'art
Sources (*) :              
Jacques Rancière - "Le partage du sensible - Esthétique et politique", Ed : La Fabrique, 2000, pp27-31

 

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[On peut distinguer, dans la tradition occidentale, trois régimes d'identification de l'art : éthique, représentatif et esthétique]

   
   
   
                 
                       

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1. Dans le régime éthique des images, l'art n'est pas identifié tel quel, mais subsumé sous la question des images. On questionne les images sur leur origine, sur leur teneur de vérité, leurs destinations, leur usages. Ce régime concerne les images de la divinité, leur statut et leur signification, et aussi les arts pratiques, les manières de faire entre lesquelles on peut distinguer les véritables imitations et les simulacres. On juge ces images en fonction du partage des occupations dans la cité, de la manière d'être des individus et des sociétés (ethos). L'art ne s'individualise pas comme tel.

2. Le régime poétique ou représentatif des images identifie l'art dans le couple poiesis/mimesis. Certaines imitations sont soustraites à la vérification ordinaire et à la législation de la vérité. Ces imitations, reconnues comme propres à un art, sont interrogées dans une intrigue le plus souvent tragique. Une normativité se développe pour faire le tri entre les bonnes et les mauvaises images en fonction des genres, des thèmes, des formes et des motifs représentés. On classifie dans les Beaux-Arts les manières de faire, on les articule à un ordre général des occupations, on les hiérarchise en fonction de la parole vive, on distingue entre fiction et mensonge.

3. Dans le régime esthétique, le sensible est habité par une puissance hétérogène. La pensée devient étrangère à elle-même, le produit non-produit, le savoir non-savoir, le logos pathos, etc... Les auto-définitions de l'âge moderne jouent sur l'identité des contraires : un livre calculé mais indécidable (Mallarmé), une oeuvre volontairement inconsciente, etc... L'art, délié de toute règle spécifique, affirme son absolue singularité. Sa temporalité est celle d'une co-présence de temporalités hétérogènes.

 

 

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Propositions

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Le régime esthétique de l'art commence quand prend fin l'ère de la mimesis (régime de la représentation)

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[Le régime esthétique de l'art repose sur l'égalité : en n'importe qui peuvent se rencontrer l'activité fabricatrice et l'émotion sensible]

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L'art actuel tend à témoigner d'une commune appartenance éthique

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Un art de l'irreprésentable est un art qui interdit certaines représentations en fonction de normes

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La radicalité éthique hérite de la radicalité moderniste l'idée d'un temps coupé par un événement décisif : la Shoah (qui remplace la révolution à venir)

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Une photographie porteuse d'une tension entre plusieurs modes de représentation peut être dite "pensive"

 


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