Les sulfamides et les antibiotiques ont été découverts entre 1936 et 1945. Ils ont permis de guérir des maladies infectieuses jusqu'alors mortelles et de faire reculer la syphilis et la tuberculose. A la même époque s'est développé le souci d'hygiène, les vaccins, la prévention. Puis vient l'adoucissement de la douleur (analgésiques, antalgiques et anesthésiques), le contrôle de la sexualité, la chute de la mortalité infantile, etc... La santé est devenue un droit, la maladie un événement insupportable et le bonheur des corps une règle générale.

Cette révolution sans précédent est due à une alliance entre le praticien (sur le terrain), le savant (en laboratoire), les services et les institutions médicales (prévention, législations).

Avant, même le corps du roi était misérable; maintenant, même le corps de l'homme du commun est glorieux. On peut se déshabiller, s'exhiber, pratiquer les jeux et les sports.

En luttant contre les comportements dangereux, en améliorant le confort de la maison, en réduisant l'effort physique au travail, en facilitant les échanges d'informations, nous devenons responsables de notre santé.