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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | |||||||||||||||||
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Sur le tsimtsoum | Sur le tsimtsoum | |||||||||||||||||
Sources (*) : | Retrait / brisure / réparation | Retrait / brisure / réparation | ||||||||||||||||
Sergueï Dmytryk - "La beauté de la lettre", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 17 août 2009 - |
Sur la Cabale | [Sur le Tsimtsoum (retrait)] |
Sur la Cabale | |||||||||||||||
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Tsimtsoum est un mot hébreu dérivé du verbe letsamtsem qui, dans les textes talmudiques, signifie "contracter" et "concentrer". Rabbi Isaac Louria l'utilise pour désigner la contraction de la lumière divine qui est, selon lui, le premier moment de la création, à l'origine du monde. Marc-Alain Ouaknin utilise le mot dans un sens à la fois ontologique, existentiel, anthropologique et sociologique. Dieu (qui est aussi l'infini ou Ensof) se retire de lui-même, en lui-même, pour l'aisser place à l'Autre. C'est un acte de volonté, un jugement, mais aussi un acte de générosité, de plaisir, une capacité matricielle (rahmanout). En hébreu le mot Rehem (matrice) s'écrit avec les mêmes lettres que Mahar (demain). Ce retrait laisse un espace vide, fini, que la créature va tenter de reconquérir. Alors Dieu s'écrie "Daï!" (Ça suffit!). Ce cri instaure la limite de l'être créé, et dans le même temps nomme Dieu, qui se limite lui-même, du nom de Chadaï (Cheamar leolamo daï = celui qui a dit à son monde ça suffit). Un espace d'entre-deux se met en place. Mais la distance entre eux est irréductible. Leur réunification serait mortifère car elle annulerait l'un ou l'autre. Il en résulte : - 1. la religion, qui est séparation et aussi transcendance, relation entre l'être séparé et l'être transcendant, mais sans aucune communauté de concept - 2. l'athéisme, car l'être séparé se maintient seul dans l'existence, sans devoir croire à l'être dont il est séparé. A chaque fois que l'équilibre fragile du Tsimtsoum risque d'être rompu, le cri "Daï!" retentit. L'être non total l'entend, intérieurement et extérieurement. Le tsimtsoum est un acte libre, et aussi une éthique. Nous le mettons en oeuvre dans notre rapport au livre, dans la transmission du savoir, dans la relation à l'autre et à la nature, dans la vie quotidienne. Chaque instant est un commencement, un renouveau. Le tsimtsoum maintient les distances, les écarts et les espacements.
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-------------- Propositions -------------- -[La Cabale lourianique distingue trois moments dans la création : Tsimtsoum (retrait), Chevirat hakelim (brisure des vases), Tiqoun (réparation)] -Tsimtsoum signifie originellement "concentration" ou "contraction", mais il est mieux traduit par "retraite" ou "solitude" -Le Tsimtsoum apparaît comme le passage de l'infini au fini, avec la possibilité pour l'Infini d'être perçu -Tsimtsoum désigne le retrait de l'Ensof hors d'un point -Dans l'acte du tsimtsoum, le din (jugement, sévérité), auparavant noyé dans la miséricorde, se cristallise par négation et limitation -Chadaï [Assez!] est le nom de dieu quand il se donne à voir, et c'est aussi le nom du Tsimtsoum -En déployant dans l'Ensof, par plaisir de soi-même, la signature occulte de Dieu, les 22 lettres ont tissé l'habit primordial dont procèdent l'écriture, le langage et la parole -[Le livre se constitue dans son retrait, son effacement, sa brûlure] -Le hassidisme préconise une "éthique du commencement", dans laquelle chaque parole ou action est un point de renouveau -La compassion (Rahmanout) est la capacité de faire un vide au sein de soi pour accueillir l'autre -Pour produire des sens nouveaux, il faut restreindre son savoir |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Serguei OuakninTsimtsoum AA.BBB OuakninLouriaDD.LEE CabCheminementsDB.DAO LXXB_OuakninTsimtsoum Rang = XTsimtsoumGenre = - |
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