Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Le réalisme, idéal impossible                     Le réalisme, idéal impossible
Gustave Courbet               Gustave Courbet
Dominique de Font-Réaulx - "Gustave Courbet, catalogue de l'exposition du Grand Palais (13 oct 2007-28 janv 2008)", Ed : RMN, 2007, p43

 

Rut du Printemps ou Combat de cerfs (Gustave Courbet, 1861) -

Le "réalisme" est une posture d'artiste, que Courbet fut le premier à incarner

   
   
   
                 
                       

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Selon Alain Jouffroy, Marcel Duchamp aurait déclaré : Jusque-là, le peintre était un monsieur à la solde d'un roi ou d'un empereur, ou même d'un groupe de collectionneurs. Mais du jour où Courbet a commencé, c'est devenu le contraire. Il a dit : "Je fais un tableau Monsieur le Collectionneur vous pouvez le prendre ou ne pas le prendre, je ne le changerai pas, c'est à vous de vous soumettre à mes volontés" (in Marcel Duchamp, Rencontre, Paris, 1997). Cette volonté intérieure est le premier ressort du réalisme. Courbet était profondément attaché aux "choses réelles et existantes", mais il avait aussi soif de reconnaissance. Le qualificatif de "réaliste" (qu'il revendiquait) lui a permis de lier au refus des conventions académiques et aux idées socialistes la tradition naturaliste de la "grande" peinture, à laquelle il voulait se rattacher. A une époque marquée par l'invention de la photographie et le déclin de la peinture d'histoire, cet étendard permettait de poser dans des termes nouveaux les enjeux du débat artistique.

La posture affirmée par Courbet est paradoxale. Pour laisser la place aux choses, il aurait fallu qu'il s'efface, qu'il disparaisse derrière l'objet. C'est ce qu'il tente de faire sentir par sa manière "brute" de peindre, mais en pratique il fait l'inverse : ses compositions l'impliquent comme corps vivant, comme regard, comme témoin et aussi comme acteur de la vie politique et sociale.

[En montrant le cerf chez lui, près de la vallée de la Loue, Courbet ne s'est-il pas représenté lui-même?]

 

 

Cette scène de chasse est plus ambitieuse qu'il n'y paraît. Courbet y combine la peinture de paysage, la scène de genre animalière et la peinture d'histoire. La chasse est présentée comme une tragédie, dans un format monumental, et dans le cadre d'une narration qui implique deux autres tableaux (Cerf à l'eau et le Piqueur). Courbet prétend que la scène est fidèle, qu'elle reproduit "exactement" une chasse à laquelle il a assisté, mais cette affirmation ne résiste pas à l'analyse. Dans la réalité, le Rut des cerfs a lieu à l'automne et en hiver, jamais au printemps, et Courbet a utilisé comme modèles pour cette peinture des cerfs naturalisés. La composition, inventée de toutes pièces, évoque plus une scène de bataille qu'une véritable gestuelle animale. La scène est située dans un paysage franc-comtois, alors qu'aucun cerf n'y vivait à cette époque (Courbet avait effectivement participé à une chasse au cerf, mais c'était en Allemagne).

 


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