Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Courbet, le réalisme et son corps                     Courbet, le réalisme et son corps
Sources (*) : Courbet se montre vivant               Courbet se montre vivant
Michael Fried - "Le réalisme de Courbet, Esthétique et origines de la peinture moderne, tome 2", Ed : Gallimard, 1993, p161

 

Les Cribleuses de ble (Gustave Courbet, 1854) -

Courbet, art féminin?

L'objectif majeur - quoiqu'impossible - de l'entreprise anti-théâtrale de Courbet est l'incorporation du peintre-spectateur au sein de la toile

Courbet, art féminin?
   
   
   
L'antithéatralité française L'antithéatralité française
                 
                       

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Gustave Courbet aurait utilisé des membres de sa famille comme modèles : sa soeur Zoé, de dos, agitant bras tendus un grand van rond; son autre soeur Juliette, assise, presque ensommeillée, et son propre fils illégitime, Désiré Binet, s'amusant avec un tarare (appareil à cribler les grains). Au fond de la scène des Cribleuses de blé, inondée de lumière, un chat est endormi près de sacs encore pleins. Plutôt que de comparer ce tableau daté de 1854 à d'autres tableaux de la même époque montrant des scènes rurales (style Millet ou Jules Breton), Michael Fried préfère le rapprocher de tableaux antérieurs de Courbet lui-même. Ainsi la posture de Zoé rappelle-t-elle le Marlet de l'Après-dînée à Ornans ou le jeune ouvrier des Casseurs de pierre. Absorbée dans une opération de routine, elle occupe une position oblique dans la peinture. Son engagement physique rappelle l'engagement du peintre-spectateur dans l'activité de la peinture : si elle représente la main droite du peintre, active et tendue, alors l'autre cribleuse étendue de manière plus passive représente la main gauche, qui tient la palette.

Dans l'analyse de Michael Fried, la cribleuse agenouillée est une métaphore du peintre-spectateur en train de peindre les Cribleuses de blé. Son corps est une figure de sa "psychomachie", si l'on remarque qu'il forme les lettres G (au niveau des bras) et C (au niveau du torse) de ses initiales.

Le petit garçon plonge son regard dans l'obscurité du tarare. Que voit-il? une tache aveugle, noire, comme la tombe de l'Enterrement, Si nous pouvions nous-mêmes (le peintre-spectateur), entrer dans la peinture, notre vision serait élidée, comme la sienne.

 

 

La cribleuse qui asperge d'une pluie de grains une toile blanchâtre peut être comparée au peintre qui asperge la toile de peinture. Le même geste sera accompli plus tard par Jackson Pollock ou Morris Louis. On peut aussi l'interpréter comme une averse de sang menstruel, tandis que le petit garçon regarde avec curiosité dans le tarare, et que la deuxième jeune femme adossée au mur tient un plat rond sur ses genoux, comme si elle était enceinte. Des connotations sexuelles féminines se juxtaposent à l'activité masculine.

 


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