Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la langue                     Derrida, la langue
Sources (*) : Derrida, la Torah               Derrida, la Torah
Jacques Derrida - "Ulysse gramophone, Deux mots pour Joyce", Ed : Galilée, 1987, p17, p39

 

Tour de Babel (Golden Hagganah, deb 14e s) -

Derrida, la traduction

Babel, c'est à la fois le nom propre de l'unicité (une langue), et un nom commun semant la confusion (plus d'une langue)

Derrida, la traduction
   
   
   
Derrida, la tour de Babel Derrida, la tour de Babel
Babel, mot polysémique, étrange, intraduisible               Babel, mot polysémique, étrange, intraduisible  
Derrida, James Joyce                     Derrida, James Joyce    

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Quand Yhvh prononce le mot Babel, il est difficile de savoir si c'est un nom propre (l'unicité) ou un nom commun (la confusion). Le Seigneur les dispersa donc de ce lieu sur toute la face de la terre, les hommes ayant renoncé à bâtir la ville. C'est pourquoi on la nomma Babel, parce que là le Seigneur confondit le langage de tous les hommes, et de là l'Eternel les dispersa sur toute la face de la terre (Gn 11:8-9). Le nom commun bavel [rapproché de la racine hébraïque balal] peut être traduit en français par confusion. C'est Dieu qui nomme la ville Babel - un nom propre qu'on peut aussi traduire en français, comme Voltaire l'a proposé, par "père de Dieu" - ou "ville de Dieu" [cf Psyche1 p204]. Par cette nomination, il signe un acte de guerre. Il renverse la tour, il interrompt sa construction. Cet acte de dispersion qui multiplie les langues est aussi une élection, un acte d'amour, une alliance. Désormais, on ne confondra plus les hommes. Les Shem (sémites), ceux qui voulaient construire une tour fermée sur elle-même pour se faire un nom, sont dégagés de la tâche de bâtir une seule langue. Ils peuvent traduire en plus d'une langue et plus de deux, ils peuvent déconstruire, laisser jouer la différance.

Babel est un nom propre, celui d'une ville et aussi celui de Dieu, et aussi celui du père. A ce titre il désigne un existant singulier, unique, intraduisible. Mais c'est aussi un nom commun qui veut dire confusion. En donnant les langues, Dieu introduit la confusion, il la sème parmi les fils et empoisonne le présent.

 

 

Pour Joyce, l'écriture est une aventure babélienne. Il mélange les langues en conservant leur hétérogénéité, sans inviter à les traduire les unes dans les autres - bien que l'une de ces langues soit dominante (l'anglais). Exemple dans Finnegans Wake : "He war", où war peut signifier guerre (anglais) ou il fut (allemand), ou encore autre chose. Il est impossible de réduire cet énoncé à une seule langue. Cette tension est celle du babélisme biblique, comme Joyce le remarque en le renversant (And shall not Babel be with Lebab?).

 


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