Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook | Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook |
TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, la traduction | Derrida, la traduction | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, l'alliance | Derrida, l'alliance | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 1)", Ed : Galilée, 1987, p219 - Des tours de Babel Traduire au bord (Frederic Chetiac, 2010) - |
Derrida, la tour de Babel | Le contrat de traduction est exceptionnel, unique, absolument singulier; en engageant des noms, il exhibe, avant le langage, l'affinité a priori entre les langues |
Derrida, la tour de Babel | ||||||||||||||
Derrida, le nom | Derrida, le nom | ||||||||||||||||
D'un "texte sacré" à la déconstruction | D'un "texte sacré" à la déconstruction | ||||||||||||||||
Derrida, le langage | Derrida, le langage | ||||||||||||||||
Pour l'acquérir, cliquez sur le livre
|
Traduire, c'est supposer une parenté, une affinité entre les langues, un élément commun encore plus vieux que ces langues mêmes. Cette affinité, écrit Derrida, "définit peut-être l'essence même du littéraire et du sacré, à leur racine commune". Puisqu'il y a possibilité de traduction, c'est qu'on peut traiter les mots comme des noms, attachés à une singularité extérieure à la langue. C'est bien ce qui est en jeu dans le récit de Babel. Le mot "Babel" lui-même est à la fois un nom, celui de Dieu (Bab-El), et un mot commun, un mot qui signifie confusion. En clamant son nom, Dieu sépare les langues, mais il appelle aussi à la traduction. Son nom à lui est à la fois intraduisible et traduisible. Pour le traducteur, l'engagement à rendre quelque chose, à restituer le don de ce texte qui exige d'être traduit, implique une relation contractuelle d'un type particulier, qui ne lie pas des personnes (auteur / traducteur), mais des noms propres et des textes. Dans cette relation où il s'agit pour l'original de survivre, il faut aller chercher au bord de la langue cet "à-traduire" qui produira la loi formelle de transformation qu'on appelle traduction. S'il faut parler d'origine des langues, c'est là qu'on peut la situer, en ce lieu où l'alliance est scellée. "La traduction ne chercherait pas à dire ceci ou cela, à transporter tel ou tel contenu, à communiquer telle charge de sens mais à re-marquer l'affinité entre les langues, à exhiber sa propre possibilité" (Des tours de Babel, p220). Le contrat de traduction tel que Derrida le décrit se distingue d'un contrat usuel car il lie deux langues étrangères l'une à l'autre. Il est impossible à penser sous un code classique, dans les limites d'un seul idiome. Ce serait, avant le langage, le lieu de l'origine des langues. "Le contrat de traduction, en ce sens quasi transcendantal, serait le contrat lui-même, le contrat absolu, la forme-contrat du contrat, ce qui permet à un contrat d'être ce qu'il est" écrit Derrida (p220). Il scelle une alliance avec ce qu'il annonce, quasi prophétiquement : des parentés d'un autre ordre, des survies. |
Citation d'Edmond Jabès.
Le contrat de traduction n'est pas un contrat comme les autres, dit Derrida, il vient avant les autres. Il est lié à cette fiabilité originaire, cette confiance préalable qui, avant tout signe, toute signification inscrite dans le langage, nous met en rapport avec cette chose. Le texte original et sa traduction nomment tous deux ce qui est "à-traduire", qui n'est pas nommable comme tel (de l'ordre de la chose). Cette nomination (acte de langage d'un vivant) n'est pas reproductible, elle ne peut être qu'exceptionnelle, unique. En un autre lieu, il y aurait eu une autre traduction, qui aurait été aussi un acte unique, insubstituable. |
|
||||||||||||||
| |||||||||||||||||
Création
: Guilgal |
|
Idixa
|
|
||||||||||||
Derrida DerridaTraduction FD.LDF DerridaAllianceBQ.LED DerridaBabelJF.LKJ DerridaNomXR.LKD DeconsSacreFN.MPL DerridaLangageGE.LEF UTraductionNom Rang = NTraductionGenre = DET - DET |
|||||||||||||||