Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

 

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Le Tout se disloque                     Le Tout se disloque
Sources (*) :              
Franz Rosenzweig - "L'étoile de la rédemption", Ed : Seuil, 2003, pp29-41

 

-

[Si l'on renonce au présupposé philosophique de la fusion entre la pensée et l'être, alors le Tout se disloque]

   
   
   
                 
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

Pour la tradition philosophique, de Parménide à Hegel, l'homme - en tant qu'il est un souffle, un esprit doué d'une âme vivante, avec un nom et un prénom - est quantité négligeable. La pensée et l'être sont identiques. Jusqu'à Nietzsche, il n'y a aucune place pour la singularité. Il faut que le monde soit pensable, que l'être soit connaissable, et que l'éthique soit une partie de l'être. Mais dès lors que s'affirme la vision de la vie, alors il faut considérer, en-dehors du savoir, une autre éthique que Rosenzweig appelle métaéthique. C'est une révolte contre la totalité du monde et l'unité de la pensée.

En choisissant de s'interroger sur la multiplicité plutôt que de s'interroger sur le Tout, on se confronte à toute la philosophie. On ne cherche plus le fondement de l'être, mais celui de la non-identité. L'unité du monde n'est plus considérée comme intrinsèque, mais comme imposée de l'extérieur. Le monde au-delà de la logique n'est pas a-logique, mais métalogique : il peut être contingent, local. La multiplicité et la singularité peuvent respirer l'un à côté de l'autre. Le monde étant devenu non absolu, Dieu peut trouver une place en-dehors de ses frontières. L'homme métaéthique est le ferment qui disloque l'unité logique et physique du cosmos en monde métalogique et en Dieu métaphysique (p36).

Les mots "métaéthique" et "métalogique" sont formés sur la signification qu'a prise le mot "métaphysique" au cours de l'histoire. Métaphysique n'est pas a-physique. La physis (nature) y est un ingrédient de Dieu, mais son essence n'est pas là. Dieu échappe aux philosophes, il est inaccessible par la théologie, extérieur à tout raisonnement ou preuve ontologique. Il vient en supplément (sa liberté, sa volonté, sa vitalité, sa personnalité). De même, l'homme métaéthique est irréductible à tout éthos, et le monde métalogique irréductible au logos, qui n'en est qu'un ingrédient.

Pour Rosenzweig, le préfixe "méta" désigne une méthode qui part de l'être rationnel pour chercher l'objet irrationnel qui s'en détache. L'homme est objet de l'éthique, le monde est objet de la logique, et Dieu est objet de la physique. Mais ils n'ont pas besoin de la pensée de l'être. Quand la pensée prétend engendrer, elle ne rencontre pas l'être, mais seulement le néant.

 

 

--------------

Propositions

--------------

-

En l'enveloppant dans les concepts du Un et du Tout, qui ne sauraient mourir, la philosophie exclut du monde le singulier et son angoisse de la mort

-

Pour saisir l'homme comme personnalité singulière, il faut une "métaéthique" ouverte sur les questions de la vie

-

Dans la vision métalogique, de chaque chose singulière en tant qu'individu, un chemin mène à la totalité

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Rosenzweig
RosenzMeta

AA.BBB

KU_RosenzMeta

Rang = NMeta
Genre = -