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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Sources (*) : | |||||||||||||||||
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Nos peurs nous détournent de l'angoisse, dans laquelle elles trouvent pourtant leur fondement |
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Ce qui distingue la peur de l'angoisse, c'est que la première a un objet déterminé, tandis que l'objet de l'angoisse est indécis. - à un moment déterminé de notre histoire, nous avons peur d'un ennemi, d'un environnement hostile, de maladies, de la précarité, du terrorisme, etc... On peut faire la liste de ces multiples peurs et en donner une description précise - fût-elle imaginaire ou fantasmatique. - mais l'angoisse est indifférente aux circonstances. Etrangère à l'espace et au temps, elle se décline au singulier. On ne sait pas ce qui menace. C'est nulle part, rien ou le monde lui-même. Quand la possibilité même de l'être-au-monde devient impossible (Heidegger), on est confronté à une angoisse de la mort qui diffère de la peur de mourir ou d'être tué. Pour des millions de personnes aujourd'hui (réfugiés, apatrides, sans-abri, habitants de régions ravagées par les guerres, les épidémies ou la famine), le monde devient invivable. Il est dénué des formes les plus élémentaires de la sécurité. L'être-au-monde se désagrège, perd son sens, plus rien nulle part n'est possible. La culture de la peur se joue à l'articulation des pulsions et du désir, mais elle est aussi politique. C'est même le lieu privilégié où opère le discours politico-médiatique. Pour légitimer l'action étatique, il faut circonscrire et cibler des peurs, en donner des images collectives, choisir des cibles de substitution, afin de conjurer l'angoisse irrémissible, qui n'a pas de frontière. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Crepon UPeurAngoisse Rang = OPeursAngoisseGenre = - |
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