Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
La femme et le "care"                     La femme et le "care"
Sources (*) : Carol Gilligan               Carol Gilligan
Carol Gilligan - "Une voix différente, Pour une éthique du "care"", Ed : Champs, 2008, p38

 

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Penser à partir du "care"

[Ce qui, longtemps, a rendu le développement féminin obscur et entouré de mystère, est l'importance pour elle du souci de l'autre ("care")]

Penser à partir du "care"
   
   
   
                 
                       

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Dans la description standard du développement humain, l'âge adulte est identifié à l'autonomie. Pour y accéder et forger son identité, il faut que l'enfant se sépare de la mère et se construise dans un rapport au monde. Dans ce processus, un attachement excessif à la mère apparaît comme une entrave. Les filles, qui se vivent en continuité avec leur mère, auraient du mal à franchir cette étape. Mais cette différence, cette capacité qu'ont les filles à se mettre à la place d'autrui, est-elle véritablement un retard (ou un défaut), ou simplement une différence d'approche, une "autre voix"? Telle est la question posée par Carol Gilligan.

Chez les hommes, la différenciation identitaire précède l'intimité, tandis que les femmes se perçoivent et se connaissent le plus souvent en premier lieu dans leurs rapports avec autrui (comme les autres les perçoivent). Avant d'entrer en rapport avec le monde (l'autre en général), elles se construisent dans une relation intime avec une autre personne (l'autre en particulier). C'est ce qui explique que, chez elles, identité et intimité soient profondément liées. Cela se manifeste dans les jeux des petites filles comme dans leur rapport à la réussite sociale. L'idée de réussir au détriment d'autrui suscite chez elles angoisse et inquiétude. Ne risquent-elles pas de perdre leur féminité et d'être rejetées par la société? Alors que les garçons perçoivent un danger dans les rapports à l'autre, les filles, au contraire, craignent la séparation.

Cette sensibilité ne correspond pas à une insuffisance par rapport aux hommes, mais à une autre morale. les femmes voudraient que toutes les voix soient entendues, elles aimeraient que tous puissent vivre aussi bien que possible dans le monde, et comprennent mal que les principes généraux (impartialité, justice) prennent le pas sur l'écoute de l'autre.

 

 

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Propositions

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Les filles, qui ont vécu leur petite enfance en continuité avec leur mère, ont une capacité à se mettre à la place d'autrui que les garçons n'ont pas

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Les garçons ont tendance à assumer le rôle de l'"autre en général", et les filles celui de l'"autre en particulier"

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Chaque sexe perçoit un danger - et réagit par la violence - là où l'autre n'en voit pas : les hommes lorsqu'il y a des liens et les femmes lorsqu'il y a séparation

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Dans l'éthique du "care", le souci de l'autre et l'attention à autrui impliquent la suspension de ses objectifs personnels, le retrait devant l'autre

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[Femmes et hommes posent différemment le problème moral : les unes privilégient les responsabilités à l'égard d'autrui ("care"); les autres les droits de chacun ("justice")]

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La morale féminine repose sur l'espoir que toutes les voix puissent être entendues; masculine, elle se fonde sur des conventions logiques passées entre personnes indépendantes

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Le "care" comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre monde, afin d'y vivre aussi bien que possible

 


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