Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Sexe et genre                     Sexe et genre
Sources (*) : Le corps, construction genrée               Le corps, construction genrée
Judith Butler - "Trouble dans le genre, Pour un féminisme de la subversion", Ed : La Découverte, 2005, pp67-8

 

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Judith Butler

[Il y a, entre le sexe du corps (biologique) et le genre (culturellement construit) une discontinuité radicale]

Judith Butler
   
   
   
                 
                       

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On peut qualifier la théorie butlérienne de "culturaliste". Selon elle, les comportements sexuels ne sont déterminés ni par l'anatomie (le sexe biologique), ni par une prédisposition "naturelle" qui pousserait en direction du sexe opposé, ni par la Loi (celle du langage, celle de la parenté ou celle du symbole). Ils sont culturels. L'hétérosexualité obligatoire qui prévaut dans les sociétés occidentales [et dans beaucoup d'autres] n'est pas une fatalité. C'est une structure de domination qui profite avant tout aux hommes. En réduisant à deux le nombre de comportements possibles, le pouvoir impose une structure hiérarchisée, binaire, phallogocentrique (pour reprendre un terme derridien). Judith Butler va très loin dans l'inversion de la causalité traditionnelle. Selon elle, ce n'est pas le genre qui dépend du sexe, mais le sexe (soi-disant biologique) qui doit être analysé comme une construction culturelle produite, reproduite et instituée - en après-coup - par le genre. Si la différence des sexes apparaît comme exclusivement binaire, c'est parce qu'elle est garantie par le genre dans un rapport de pouvoir où (1) les identités non hétérosexuelles sont déniées, (2) les traces de la production discursive sont effacées.

Certes, en général, la morphologie des corps fait apparaître l'existence de deux et seulement deux sexes. Le destin biologique semble irréductible. Mais le sexe n'est pas aussi fixe qu'il n'y paraît. Le corps masculin ne se traduit pas nécessairement en "hommes", ni le corps féminin en "femmes". La différence sexuelle n'est pas univoque, mais interprétable de multiples manières. Si l'on s'affranchit du biologique, il peut y avoir plus de deux genres qui ne reflètent pas directement le sexe et dépendent de constructions culturelles historiquement variables. Un clivage subsiste au coeur de tout genre - y compris au coeur du sujet "féministe". Cela interdit de construire le féminisme sur la base d'une solidarité d'identité.

 

 

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Propositions

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L'hétérosexualité obligatoire implique la construction d'identités qui maintiennent une cohérence entre le sexe, le genre, la pratique sexuelle et le désir

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Il est impossible de dissocier le "genre" des interstices politiques et culturels où il est constamment produit et reproduit

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Le prix à payer pour la stabilisation des identités hétérosexuelles de genre est la perte de l'objet homosexuel : un déni total de tout désir ou amour pour cette personne

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A l'époque du "postféminisme", on peut définir une politique féministe qui ne soit pas fondée sur la croyance en une catégorie stable et homogène : la femme

 


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