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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, l'oubli | Derrida, l'oubli | ||||||||||||||||
Sources (*) : | La pensée derridienne : ce qui s'en restitue | La pensée derridienne : ce qui s'en restitue | |||||||||||||||
Pierre Delain - "Les mots de Jacques Derrida", Ed : Guilgal, 2004-2017, Page créée le 18 juillet 2012 | Orlolivre : comment ne pas faire système? | [Derrida, l'oubli] |
Orlolivre : comment ne pas faire système? | Autres renvois : | |||||||||||||
Derrida, la mémoire |
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Derrida, le secret |
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Derrida, l'archive |
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Dans le sens le plus courant du mot, ce qui est "oublié" par le moi n'est pas supprimé mais gardé, mis en réserve, refoulé. L'oublié ne disparaît pas, il n'est ni annulé, ni détruit, mais seulement censuré, déplacé, pris dans une économie symbolique, un rapport de dette ou d'échange. La psychanalyse repère ces oublis par leurs effets ou les symptômes qu'ils déclenchent. Mais si l'on considère un oubli absolu, radical, un oubli qui efface tout, jusqu'aux traces du refoulement, un oubli qui supprime toute logique signifiante et toute économie, alors il ne faut pas le rapprocher d'un échange, mais d'un don. Un événement de don suppose que le donataire comme le donateur oublient l'instant du don - sans quoi ce ne serait pas un don, mais un échange symbolique. La différance de Jacques Derrida, qui n'est ni présente ni absente, est toujours dérobée, immaîtrisable, impensée, enfouie, disparue dans l'oubli. La trace qu'elle laisse est finie. Il appartient à sa structure de pouvoir s'effacer, se perdre - et cela se produit dès qu'il y a du vivant (de la finitude). Toute trace peut toujours être détruite ou mourir. L'écrivain qui pratique l'écriture laisse échapper son texte, il s'en absente. S'il fait oeuvre, il oublie infiniment et ce qu'il a accompli et l'autre auquel il s'adresse. Quant à celui qui reçoit, il oublie ce qu'il a reçu. On peut aimer l'auteur, mais on ne peut pas être en mémoire du don qu'il a fait, pas plus que l'énoncé d'une date ne peut remettre en mémoire ce qui a été consumé, réduit en cendres. La photographie ou le cinéma ne suppriment pas l'oubli, mais témoignent d'une survivance de la trace. "Ça a eu lieu là", et ça nous hante. Chaque fois, nous pouvons le produire à nouveau, non comme réel - mais comme spectre. Des secrets, auxquels nous n'avons pas accès nous-mêmes, nous hantent. Tant qu'ils sont mis en réserve, gardés dans des puits silencieux, ils protègent de la différance - mais la produisent aussi. Pour lutter contre l'oubli, la pulsion d'archive pousse à interpréter les traces, à leur donner un sens, à les mémoriser, les répéter. Mais elle engage aussi la pulsion de mort, ce mal absolu, "anarchivique", qui ruine le principe d'archive.
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-------------- Propositions -------------- -Il appartient à la structure d'une trace de pouvoir s'effacer, s'oublier, se perdre; archiver, c'est sélectionner ce qu'on garde -La trace de la différance s'efface elle-même. Disparue dans l'oubli, elle est innommable comme telle, illisible dans la forme de la présence -Il faudrait penser l'oubli dans la condition du don, et le don dans la condition d'un oubli radical, absolu -La date partage avec le nom sa destinée de cendre : elle efface cela même qu'elle désigne -Une oeuvre fait oeuvre par un don qui vous change de part en part, tout en faisant oublier le donné, le donateur et même l'acte du don -Par son absence, l'écrivain pratique l'écriture comme différance et économie de la mort, oubliant l'infiniment autre -En tant que survivance de l'oubli, le cinéma témoigne de la "trace sans trace" : l'essence de la trace |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaOubli AA.BBB DerridaCheminementsWN.OU.BLI AllianceOeuvrerGD.LKD BO_DerridaOubli Rang = zQuoisOubliGenre = - |
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