Derrida
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Bruno Latour                     Bruno Latour
             

 

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Page créée le 19 octobre 2012.

[A partir de Bruno Latour]

   
   
   
                 
                       

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- Bibliographie de Bruno Latour.

 

Bruno Latour aime brouiller les frontières. Il se définit parfois comme anthropologue (le plus souvent), mais parfois aussi comme sociologue ou philosophe. Il a pour terrain d'enquête privilégié les scientifiques au travail, mais peut s'intéresser à des domaines complètement différents, comme le droit ou la technique.

En contestant la distinction entre humains et non-humains, qui est au fondement de la modernité, il a ouvert de nouveaux champs à l'écologie politique. Contre l'ancienne constitution qui sépare radicalement d'un côté les citoyens, de l'autre les objets et les choses, il propose une nouvelle constitution où la production des hybrides, déjà abondante, serait reconnue et régulée dans un cadre démocratique. Selon lui, l'homme n'a pas d'essence, il ne se distingue pas de la nature. C'est un médiateur, un brasseur qui opère par délégation, envoi ou traduction.

 

Propositions (les têtes de parcours sont entre crochets)

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[La modernité est la situation dans laquelle on sépare l'humain du non-humain, tout en multipliant les hybrides et les quasi-objets]

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[L'humain n'a pas d'essence : c'est un médiateur, un brasseur; il est dans la délégation, dans la passe, dans l'envoi]

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[Dans le monde non moderne, la transcendance ne s'oppose pas à l'immanence, elle maintient dans la présence par délégation, envoi, traduction, passe]

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Dans une constitution qui renoncerait à la modernité, on déciderait en commun de la production réglée des hybrides

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Avec son Dieu barré qui lui assure une transcendance à la fois du côté de la nature et de la culture, l'homme moderne peut se dire athée tout en restant religieux

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La puissance critique des modernes réside dans leur double langage : mobiliser la nature en la laissant infiniment éloignée; faire librement la société, en rendant ses lois inéluctables

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On prend pour désenchantement du monde ce qui n'est qu'allongement des réseaux par prolifération des hybrides, multiplication et circulation des collectifs locaux

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Avec l'humanisme sont nés le non-humain (objets, choses, animaux) et le Dieu barré

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La modernité multiplie les hybrides nature-culture, mais sans les penser

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La modernité a deux pères fondateurs : l'un qui, par la science, représente les non-humains (Boyle); l'autre qui, par la politique, représente les humains (Hobbes)

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Il y a entre les quasi-objets des différences de taille - selon la dimension des collectifs humain/non-humain qu'ils mobilisent, mais pas de différence de nature

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Pour mettre fin aux totalités qu'ils ont inventées (le capital, la science ou la domination), les modernes ont imaginé la révolution totale - qui les a menés de crimes en crimes

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Il n'existe pas de nature objective, réelle, connue des seuls occidentaux; toutes les natures-cultures sont semblables et produisent à la fois des humains et des non-humains

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En remplissant de quasi-objets et d'hybrides la zone intermédiaire entre nature et culture, les modernes sont revenus à la vieille matrice anthropologique pré-moderne

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Nous n'avons jamais été modernes - Essai d'anthropologie symétrique (Bruno Latour, 1991) [NNJEM]

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Bibliographie de Bruno Latour

 


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