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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Modernité, humain / non - humain | Modernité, humain / non - humain | ||||||||||||||||
Sources (*) : | L'humain médiateur | L'humain médiateur | |||||||||||||||
Bruno Latour - "Nous n'avons jamais été modernes - Essai d'anthropologie symétrique", Ed : La Découverte, 1991, p22 - |
Bruno Latour | [La modernité est la situation dans laquelle on sépare l'humain du non-humain, tout en multipliant les hybrides et les quasi-objets] |
Bruno Latour | ||||||||||||||
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Bruno Latour désigne par modernité deux ensembles de pratiques entièrement différentes : - la séparation entre les "humains" d'une part, les "non-humains" de l'autre, par un processus de purification qui suppose deux zones ontologiques absolument distinctes - d'un côté les sujets et les citoyens, et d'un autre côté les objets et les choses. Avec cette séparation, doublement instituée par la science et la philosophie politique (Boyle et Hobbes), la modernité s'est donné sa Constitution. - la création, par traduction, médiation ou mise en réseau, d'hybrides nature-culture entièrement nouveaux. Ces quasi-objets lient en une chaîne continue les stratégies savantes, scientifiques, économiques, politiques, sociales, etc... Leur prolifération, souvent vécue comme désenchantement et déculturation du monde, entre en contradiction avec la coupure totale postulée entre humains et non-humains. En traçant une ligne de démarcation entre l'humain et le reste, on a inventé le non-humain, et aussi un genre spécial de Dieu capable de légitimer les paradoxes de la Constitution moderne qui affirme à la fois l'immanence et la transcendance de la nature et de la société. Quand on peut devenir athée tout en restant religieux, quand on peut affirmer dans le même mouvement que l'homme est libre et que la société est soumise à des lois, que la nature dépend de règles inflexibles mais qu'on peut la dominer, quand la société se présente comme à la fois laïque et spirituelle, on peut se croire invincible - et le monde entier, ravalé au rang de pré-moderne, a fini par le croire. Mais aujourd'hui, la coupure ne tient plus. Si l'on abandonne le postulat humaniste, on n'est plus moderne - ou plutôt on ne l'a jamais été, car tout le passé, reconsidéré à partir des hybrides, se met à changer. L'invincibilité des modernes, qui reposait sur leur double langage critique, est mise en question. Toutes les natures-cultures sont mises sur le même plan. Avec la crise écologique, la nécessité de tenir compte et des choses et des gens (à égalité) s'impose. Il faut une nouvelle constitution qui renonce aux clivages de la modernité, une constitution où le travail de médiation, de délégation et de traduction conduirait à une production réglée, démocratique, des hybrides.
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-------------- Propositions -------------- -Avec l'humanisme sont nés le non-humain (objets, choses, animaux) et le Dieu barré -La modernité multiplie les hybrides nature-culture, mais sans les penser -On prend pour désenchantement du monde ce qui n'est qu'allongement des réseaux par prolifération des hybrides, multiplication et circulation des collectifs locaux -Il y a entre les quasi-objets des différences de taille - selon la dimension des collectifs humain/non-humain qu'ils mobilisent, mais pas de différence de nature -En remplissant de quasi-objets et d'hybrides la zone intermédiaire entre nature et culture, les modernes sont revenus à la vieille matrice anthropologique pré-moderne -La puissance critique des modernes réside dans leur double langage : mobiliser la nature en la laissant infiniment éloignée; faire librement la société, en rendant ses lois inéluctables -La modernité a deux pères fondateurs : l'un qui, par la science, représente les non-humains (Boyle); l'autre qui, par la politique, représente les humains (Hobbes) -Dans une constitution qui renoncerait à la modernité, on déciderait en commun de la production réglée des hybrides -Pour mettre fin aux totalités qu'ils ont inventées (le capital, la science ou la domination), les modernes ont imaginé la révolution totale - qui les a menés de crimes en crimes -Il n'existe pas de nature objective, réelle, connue des seuls occidentaux; toutes les natures-cultures sont semblables et produisent à la fois des humains et des non-humains -Avec son Dieu barré qui lui assure une transcendance à la fois du côté de la nature et de la culture, l'homme moderne peut se dire athée tout en restant religieux |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Latour LatourModerne AA.BBB LatourHumainGC.LDD LatourParcoursDD.LDD EY_LatourModerne Rang = NModerniteGenre = - |
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