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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Transcendance non moderne | Transcendance non moderne | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Modernité, humain / non - humain | Modernité, humain / non - humain | |||||||||||||||
Bruno Latour - "Nous n'avons jamais été modernes - Essai d'anthropologie symétrique", Ed : La Découverte, 1991, pp191-4 Figure 15 p193 du livre de Bruno Latour - |
Dans une constitution qui renoncerait à la modernité, on déciderait en commun de la production réglée des hybrides |
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Alors que, dans la "constitution" moderne mise en place à l'époque de Boyle et de Hobbes, la nature et la société étaient séparées, soumises à des lois distinctes, la nouvelle constitution préconisée par Bruno Latour reconnaît le brassage permanent du gouvernement des choses (science et technique) et de celui des hommes. Les hybrides (quasi-objets et collectifs) ne sont plus fabriqués clandestinement, mais entrent dans la définition même de l'humain : celui qui procède au brassage, à la médiation et à la traduction continues de ces deux dimensions. Les hommes renoncent à l'infini travail de purification (coupure épistémologique) qu'ils s'étaient imposé. L'ancien Dieu (théologique ou athée) est remplacé par une nouvelle transcendance qui ne s'oppose pas à l'immanence, une démocratie élargie. Les citoyens restent libres, mais cette liberté ne s'oppose plus à une nature supposée "objective". Quand le pouvoir ne sépare plus la nature et la société, le travail de médiation, de délégation et de traduction devient central. La nature, dit Latour, doit rester objectivable et la société subjectivable, mais les deux processus doivent pouvoir être associés sans être soumis à un flux temporel cohérent (le progrès ou la décadence). Il faut pour cela une régulation, des systèmes de décision qui remplacent la folle prolifération des hybrides. |
La formulation retenue dans la proposition ci-dessus résume la première et la quatrième garantie du système institutionnel imaginé par Bruno Latour (ci-dessus colonne de droite). Avec la nouvelle constitution, on devrait pouvoir trier publiquement les quasi-objets, au grand jour, les prendre dans leur chaleur et dans leur productivité - plutôt que de critiquer leur froideur et leur extraterritorialité. Dans un Parlement des choses où les scientifiques, les sociétés et les discours échangeront, on devrait pouvoir gérer des réseaux où coexisteront, par exemple, la chimie, le droit, l'Etat, les satellites, l'économie, le trou d'ozone, les ouvriers et bien d'autres choses. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Latour LatourTranscendance FE.LEF LatourModerneJE.LJE PNonModerne Rang = RNonModerneConstitGenre = MK - CIT |
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