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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Le Nu idéal | Le Nu idéal | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Kenneth Clark - "Le Nu, tome 1", Ed : Hachette, 1969, p187 La Venus endormie (Giorgione, vers 1508-1510) - |
La "Vénus endormie" de Giorgione occupe dans la peinture européenne la place de la "Vénus de Cnide" de Praxitèle dans la sculpture antique |
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Il est probable que cette pose a été inventée par Giorgione, car on n'en connaît aucun antécédant significatif antique ou hellénistique - à l'exception de quelques angles de sarcophages dont on peut douter qu'ils aient inspiré le peintre vénitien. Dans les siècles suivants, tous les grands peintres en imagineront des variantes : Cranach, Titien (la Vénus d'Urbino, la Vénus du Prado), Rubens, Courbet (Les dormeuses, La femme au perroquet), Renoir et bien sûr Manet (l'Olympia). Elle semble si naturelle qu'on n'en voit plus les particularités. Infléchie comme une branche, le ventre arrondi, les lignes sinueuses rappelant les courbes gothiques, on peut la rapprocher des silhouettes d'épouses nues qu'on peignait parfois à l'intérieur des coffres de mariage du 15è siècle. Alors que la Vénus de Praxitèle tient encore son vêtement, celle de Giorgione est endormie, sans songer à sa nudité. Mais sa silhouette est trop parfaite pour être naturelle. Détachée sur un paysage couleur de miel, elle donne l'impression de rêver profondément, à distance du monde matériel. Mais l'équilibre est fragile, plus fragile encore que celui de la Vénus de Botticelli - comme en témoigne la main posée sur le sexe. Il suffirait de peu de choses pour la réveiller. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Clark NuditeIdee HG.LHG W.giorgione Rang = WGiorgioneVenusGenre = MR - IA |
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