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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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L'absurde | L'absurde | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Albert Camus - "Le mythe de Sisyphe", Ed : Pléiade, Essais, pp97-200, 1965, p105 Etude pour "L'Enfer" (Franz Von Stuck, 1912) - |
Le sentiment de l'absurdité est insaisissable; il peut frapper n'importe où, à la face de n'importe qui |
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Comme tous les grands sentiments, les grandes actions ou les grandes pensées, le sentiment de l'absurdité a un commencement dérisoire. Ce peut être un simple "Rien" à la question "A quoi penses-tu?"; une lassitude inexpliquée devant la répétition des mêmes gestes; l'impression que la vie manque d'éclat, ou que rien d'utile n'est à attendre de l'avenir, un sentiment d'ennui, de banalité, de nivellement. Soudain le vide devient éloquent, le monde, dépourvu des figures qui lui donnaient sens, devient épais, étranger. L'univers, inaccessible à la connaissance, devient indéchiffrable et limité. Derrière ce paysage ou cette beauté gît quelque chose d'inhumain. On peut se sentir seul devant cette chute, éprouver un malaise, une nausée. Une chose qu'on ne voulait pas voir devient consciente. C'est une mathématique effrayante, sanglante, contre laquelle on ne peut rien faire. A partir du moment où elle est reconnue, l'absurdité devient une passion. Elle brûle le coeur, elle humilie la pensée, elle déçoit l'appel de la clarté qui est en tout homme, elle fait régner la contradiction, l'antinomie, l'angoisse ou l'impuissance. Dans ce monde dévasté, devant un silence aussi déraisonnable, le néant est la seule réalité. Il n'y a pas de recours au désespoir. La seule réponse concevable, dans ce désert, est le suicide. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Camus CamusAbsurde DG.LKK UAbsurde Rang = MAbsurdeGenre = MR - IA |
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