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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Peter Szendy | Peter Szendy | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Peter Szendy - "Ecoute, une histoire de nos oreilles", Ed : Minuit, 2001, | Ecoute, une histoire de nos oreillles, précédé de Ascoltando, par Jean-Luc Nancy (Peter Szendy, 2001) [EHDNO] |
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Table |
p5 : Ascoltando, par Jean-Luc Nancy
p17 : "J'écoute" (prélude et adresse) p29 : I. Droits d'auteur, droits d'auditeur (journal de nos aïeux) p53 : II. Ecrire ses écoutes : arrangement, traduction, critique. p89 : III. Nos instruments d'écoute devant la loi (second journal) p123 : IV. Ecouter écouter : la facture de l'oreille moderne p155 : V. L'écoute plastique.
--- Peter Szendy se lance, dans ce texte, dans une étrange entreprise. Qu'il veuille faire une histoire de l'écoute n'est pas le plus original. On a déjà écrit toutes sortes d'histoires sur les sujets les plus scabreux, et la question de savoir si nos parents écoutaient comme nous, ou différemment, rentre dans cette série. Non, ce qui est le plus original dans son entreprise, c'est l'idée qu'une écoute puisse être singulière, signée, transmise comme une oeuvre. Comment pourrais-je identifier mon écoute, l'objectiver, en faire don ou la communiquer à un autre? Eh bien, répond Peter Szendy, cela n'a rien d'impossible, car les arrangeurs le font depuis longtemps. Ils sont capables d'écrire leurs écoutes, de les signer, de les faire connaître à la postérité. Alors c'est ainsi que Liszt écoutait Beethoven? Ou que Webern écoutait Bach? Eh oui, et nous pouvons l'entendre, encore aujourd'hui. C'est ce phénomène qui rend audible, à un moment donné, les lois de l'audition, qui intéresse Szendy. Mais revenons à cette histoire de régime d'écoute qui remonte au 18ème siècle, quand le public a commencé à écouter les oeuvres silencieusement, avec tout le respect qui leur est dû. Alors a commencé à s'imposer le devoir de l'auditeur : se résorber, s'absorber dans l'oeuvre, s'ajuster à la réception qu'elle impose. Parallèlement à la mise en place des droits d'auteur, l'auteur pouvait affirmer son autorité et sa maîtrise sur son oeuvre. Avec l'invention du phonographe (1877), un dispositif juridique complet se mettait en place. L'écoute-d'une-oeuvre semblait normalisée. Parfait direz-vous, pourquoi en demander plus? Eh bien les choses ont continué à évoluer dans un sens imprévu. Voici qu'avec la numérisation, le désir d'écouter s'est complexifié. Tout d'un coup, chacun a compris qu'il pouvait écouter différemment. Entre la lettre de l'oeuvre et son inscription dans une oreille extérieure, un espace commençait à se creuser. Les Disc Jockeys en ont profité : ils se sont mis à produire, en concert, des auditions diversifiées. Peu à peu, les impensés de la notion d'oeuvre ont commencé à se révéler. Quels impensés? L'original d'une oeuvre, comme on dit, n'est jamais totalement achevé. Il ne peut survivre que par les traductions, les arrangements, des écoutes toujours renouvelées, à venir, imprévisibles pour l'auteur. L'audition se transforme et devient plastique, performative. Et voilà l'aboutissement peut-être ultime : sa structure se rapproche de l'entendre-parler. On revient en quelque sorte au point de départ, où le sujet véritable est l'oeuvre, pas l'artiste.
---------------------------- Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :
Les arrangeurs sont les seuls auditeurs de l'histoire de la musique à écrire et signer leurs écoutes
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Sources SzendyParcours B2.001 YYA.2001.Szendy.Peter Rang = ZYYSzendyEHDNOGenre = - |
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