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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, Dieu | Derrida, Dieu | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, date et signature | Derrida, date et signature | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Force de loi - le "Fondement mystique de l'autorité"", Ed : Galilée, 1994, p134 - - |
Derrida, judaïsme, judéités | Ce qui s'appelle Dieu est ce qui, en secret, nécessairement et souverainement, signe à ma place d'un sceau indéchiffrable |
Derrida, judaïsme, judéités | ||||||||||||||
Derrida, le secret | Derrida, le secret | ||||||||||||||||
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Analysant le texte de Walter Benjamin, Critique de la violence, Jacques Derrida propose un autre titre : Le prénom de Benjamin. Ce prénom, Walter, est répété deux fois dans la dernière phrase du texte : Die göttliche Gewalt, welche Insignium und Siegel, niemals Mittel heiliger Vollstreckung ist, mag die waltende heissen. Dans la traduction de Maurice de Gandillac, cette racine "walt" est traduite par deux mots différents, violence et souveraineté : La violence divine, qui est insigne et sceau, non point jamais moyen d'exécution sacrée, peut être appelée souveraine. Si l'on considère que cette dernière phrase énigmatique est une sorte de signature, alors on peut interpréter tout le texte de Benjamin, qui porte justement sur la violence souveraine, à partir de cette signature. Jacques Derrida compare cette dernière phrase au son du shofar (qu'il orthographie shophar). Le shofar ou chofar est une corne de bélier qu'on fait sonner dans la tradition juive lors des fêtes de Roch Hachana et de Yom Kippour. La coutume à laquelle il fait allusion, spécifiquement algérienne, est de le faire sonner après le qaddich de la prière du soir, mais ici la phrase, dit-il, aurait été prononcée "à la veille d'une prière qu'on n'entend plus". L'énigme benjaminienne est redoublée par une énigme derridienne. Quelle est cette prière qu'on n'entend plus ou qu'on n'entend pas encore? Peut-être celle qui appelle à la violence, à la justice divine. Nommer est une violence fondatrice - la première, ou celle qui vient avant la première (comme le prénom vient avant le nom). Dieu donne les noms, et Dieu est le nom de cette violence qui donne les noms, qui n'a pas à se justifier, qui est en même temps, par essence, autorité, pouvoir, justice. Il dispose en silence d'une prérogative absolue, qui ne dit rien d'autre que cela : nommer.
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Je crois nommer Dieu, dit Derrida, mais c'est lui (le tout autre) qui signe à ma place. Dans le cas de Benjamin, c'est une signature explicite (le souverain, le violent). Walter est son prénom, qui vient avant le nom, c'est un appel silencieux en la puissance infinie (waltende) de la justice, une invite qui s'adresse secrètement à W.B. pour lui dire quoi? [proposons : Sois souverain].
Le nom de Walter Benjamin, en 1940 avant son passage à Portbou, où il s'est suicidé en absorbant une dose de morphine le 26 septembre 1940. Il écrit dans sa dernière lettre en français : Dans une situation sans issue, je n'ai d'autre choix que d'en finir. C'est dans un petit village dans les Pyrénées où personne ne me connaît que ma vie va s'achever. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaDieu ES.LES DerridaSignatureXE.LEF DerridaJuifsXD.LFD DerridaSecretXC.LDD XDIeuSignature Rang = XDieuSecretSouverainGenre = MK - NP |
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