Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Warburg, déconstruction, hantise                     Warburg, déconstruction, hantise
Sources (*) : Orphée               Orphée
Aby Warburg - "Essais Florentins", Ed : Klincksieck, 1990, pp161, 164

 

La mort d'Orphee (Albrecht Durer, 1494) -

Dès la seconde moitié du XVème siècle, les artistes ont cherché dans les formes antiques les valeurs-limite de l'expression pathétique (La mort d'Orphée, Dürer, 1494)

   
   
   
                 
                       

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En 1904, Aby Warburg a publié un texte de cinq pages, qui est le résumé d'une conférence qu'il avait faite sur la gravure de Dürer reproduite ci-contre, La mort d'Orphée. Selon Georges Didi-Huberman, ce texte "décompose, déconstruit subrepticement tous les modèles en usage dans l'histoire de l'art vasarienne et winckelmannienne. Il déconstruit par conséquent ce que l'histoire de l'art tient encore pour son moment initiatique". Comment justifier cette affirmation?

Aby Warburg explique que, pour dessiner cette Mort d'Orphée, Albrecht Dürer a probablement pris pour modèle une gravure anonyme de l'atelier de Mantegna, elle-même reprise d'un vase grec trouvé à Nola, actuellement déposé au Louvre et dont on peut voir plus bas une reproduction. C'est cette analyse par Warburg de la réutilisation par Dürer d'une figure pathétique de l'Antiquité, qui, selon Didi-Huberman, constitue une rupture radicale dans l'histoire de l'art. Pourquoi?

Reprenons l'historique proposé par Warburg. Dans les années 1490, les artistes se sont inspirés de l'art antique pour des formes ne répondant pas à l'idéal classique. Ici Dürer a retenu une scène tragique qui souligne avec complaisance le pathos des gestes et des mimiques. Pourquoi privilégier une image aussi pathétique? Les hommes de l'Antiquité païenne revivaient passionnément les événements que nous classons comme mythologiques, comme la mort d'Orphée, la mise en pièces de Penthée par sa mère Agavé, ou encore Laocoon et ses fils attaqués par des serpents - comme le montre la célèbre sculpture retrouvée en 1506. Leur principal souci n'était pas formel. Il importait pour eux de montrer l'expression du corps et de l'âme, avec autant de théatralité que possible. Ce pathos héroïque, qui devait évoluer vers une gestuelle baroque, a influencé aussi Léonard et Michel-Ange.

Dans les années qui suivent la réalisation de ce dessin, Dürer a évolué. Il a choisi d'autres modèles moins pathétiques, comme l'Apollon du Belvédère ou le canon de Vitruve. Ses Nus masculins ont gagné en proportions idéales, mais ont perdu en expressivité.

 

 

Le modèle warburgien est, selon Didi-Huberman, culturel (et non pas biomorphique), fantomal (et non pas historique ou académique), psychique (et non pas idéalisant), symptomal (et non pas normalisant).

 


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