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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, la philosophie | Derrida, la philosophie | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, Descartes, le cogito | Derrida, Descartes, le cogito | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Du droit à la philosophie", Ed : Galilée, 1990, pp338-9 Lieu vise (Paul Klee, 1922) - |
Derrida, la langue | Pour acquérir la "vraie" philosophie, il faudrait, selon Descartes, établir un chemin, un ordre des pensées universel et simple - mais en aucune langue, il ne serait réalisable |
Derrida, la langue | ||||||||||||||
Derrida, la pensée | Derrida, la pensée | ||||||||||||||||
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Dans sa lettre à Mersenne du 20 novembre 1629, Descartes estime qu'une langue universelle - "par le moyen de laquelle les paysans pourraient mieux juger les choses que les philosophes" - serait possible dans son principe, mais qu'elle supposerait de tels changements "en l'ordre des choses" qu'elle ne serait bonne à proposer que dans "un paradis terrestre" ou au "pays des romans". Ce qui revient à dire, dans le vocabulaire de Jacques Derrida, qu'une telle langue serait, selon Descartes, à la fois possible et impossible. - Possible (en principe ou en pensée) : elle réaliserait la mathesis universalis, comme une tour de Babel achevée : un langage formel allant directement des mots aux choses, où chaque élément serait associé à un signe unique et arbitraire; un système de notation univoque, transparent, débarrassé des obscurités de la langue naturelle; une technique de langage ne dépendant que de la "vraie philosophie" (le cogito) qui aboutirait à une langue radicalement simplifiée, composée uniquement de "mots primitifs" (non dégénérés, contrairement aux langues courantes); les langues naturelles pourraient être considérées comme des dialectes de cette langue universelle. Un paysan devrait pouvoir apprendre une telle langue en quelques heures. - Impossible (en pratique). Les peuples étant habitués à leur propre langue et à leurs propres usages, croire qu'ils pourraient en changer est une utopie; pour désigner les unités sémantiques de base (mots primitifs), il faudrait une écriture que chacun devrait apprendre, ce qui serait très compliqué. Pour dépasser ces difficultés, Descartes propose de privilégier non pas les signes, mais le chemin. Le ressort essentiel de la langue universelle serait un principe d'ordre, simple, nécessaire et universel, fondé sur le sens et la pensée, par analogie avec les mathématiques. De même qu'on peut nommer les nombres jusqu'à l'infini, on pourrait alors écrire, dans cette langue inconnue, une infinité de mots différents.
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Pour Descartes, le secret de la "bonne" science (ce qu'on appelerait aujourd'hui la rationalité techno-scientifique), de la méthode claire et distincte qui permettrait "facilement" de se libérer de la complexité des langues naturelles, serait la construction d'un code totalement artificiel et arbitraire (le chemin, la route). Entre ce code universellement intelligible et les langues naturelles, il y aurait une barrière infranchissable. On pourrait le construire philosophiquement (ce serait le paradis, le rêve), mais on ne pourrait pas le parler (en effet les paysans, les faibles d'esprit ou les femmes seraient incapables d'accéder à ce paradis). En pratique, c'est entre les deux qu'il faudrait vivre, soit dans l'histoire, soit dans les romans, l'imagination ou la fiction. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaPhilosophie GD.LDG DerridaDescartesEC.LEC DerridaLangueKL.KKL DerridaPenseeRD.LER UPhiloLangueUniversel Rang = OphilosophieRaisonGenre = MR - IA |
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