Derrida
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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, l'art, l'oeuvre                     Derrida, l'art, l'oeuvre
Sources (*) : "Die Welt ist fort", Celan - Derrida 2002               "Die Welt ist fort", Celan - Derrida 2002
Jacques Derrida - "Béliers. Le dialogue ininterrompu : entre deux infinis, le poème", Ed : Galilée, 2003, p18

 

Autoportrait aux lunettes (George Breitner, 1886) -

L'oeuvre, sujet de l'art

Dans l'expérience de l'art, c'est l'oeuvre qui, par son "subjectum", est l'autorité souveraine qui exige, ordonne, appelle réponse, responsabilité, transformation

L'oeuvre, sujet de l'art
   
   
   
L'oeuvre, un appel à répondre L'oeuvre, un appel à répondre
Derrida, auto - affection               Derrida, auto - affection  
Porter, par œuvrance, le monde de l'autre                     Porter, par œuvrance, le monde de l'autre    

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Etymologiquement le mot "sujet" a pour origine le latin subjectum, qui traduit le grec "hypokeimenon" et signifie "ce qui est dessous" (ce qui est à la fois disponible et constituant une base durable pour la certitude). C'est Hans-Georg Gadamer qui utilise le mot "subjectum" dans le premier chapitre de Vérité et méthode où il traite de l'oeuvre d'art. Selon Gadamer cité par Derrida, l'expérience de l'oeuvre "excède toujours fondamentalement tout horizon subjectif d'interprétation, qu'il s'agisse de celui de l'artiste ou de celui de l'auteur". Elle affecte le sujet (y compris le signataire de l'oeuvre), elle le transforme, elle exige une réponse (Anspruch) - mais ce n'est pas elle qui décide [la réponse ne peut venir que de l'autre]. Le poème interpelle, il adresse un appel, il tient obstinément à faire valoir ses droits, son autorité souveraine. C'est ainsi que Derrida lit un poème de Celan. Il va à sa rencontre, pense avec lui, "pèse" chacun de ses mots [penser et peser, même étymologie latine], lui rend hommage - tout autre chose qu'une interprétation.

Quand Paul Celan, dans son texte, parle de bénédiction, c'est le texte même qui bénit. Le poème est aussi ambigu qu'une main bénissante, qui s'ouvre et se referme. Il laisse dans l'incertitude, il ne conclut pas. En écho, le lecteur (ici Hans-Georg Gadamer) reste lui aussi dans une indécision qui maintient l'attention en haleine, assure au texte un avenir. "Là où le poème nomme l'illisibilité, sa propre illisibilité, il déclare aussi l'illisibilité du monde" (p40). Il apostrophe l'autre, mais sa singularité reste à jamais encryptée.

 

 

Le poème garde une initiative souveraine, imprévisible. Comme tout écrit, il n'est qu'une trace abandonnée qui erre d'un référent à l'autre, qui survivra aux déchiffrements de tout lecteur. A partir de ce reste, il provoque, il exige, il enjoint. "A travers son illisibilité immédiate, le poème peut toujours parler - lui-même de lui-même" écrit Derrida (p40). Mais il est inappropriable - même à lui-même. Son autoréférence est un appel à l'autre (l'autre extérieur, mais aussi l'autre inaccessible en lui).

- Tjara : En continuant les associations dans la lignée ouverte par l'étymologie, on devrait aussi rapprocher le subjectum du subjectile, cette surface sur laquelle le peintre applique une couche de peinture ou d'enduit. Pour l'étymologie de subjectile, le TLF indique : Dér. du latin subjectum, de subjicere «placer dessous». Il y a pour toute oeuvre un support sur lequel elle est placée. On tend à l'oublier, à le réduire à la neutralité d'une sous-couche. Mais ce subjectile ne se sépare pas de l'oeuvre elle-même, il y adhère, il contribue à son autorité, à sa fiabilité, à son impact.

 


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